Samedi 23 janvier 2010

WOMAN ON THE BEACH
Haebyuneui Yeoin

Corée du Sud 2006 – 2h07

Réal et scnéario : Hong Sang-soo - Images : Kim Hyung-koo et Jung Young-mim - Mont : Hahm Sung-won - Musique : Jeong Yong-jin : Production :Bom Film Productions - Inteprétation : Kim Seung-woo, Ko Hyun-joung, Kim Tae-woo, Song Sun-mi, Choi Ban-ya

Joong-rae, cinéaste en mal d'inspiration, veut passer quelques jours au bord de la mer. Il demande à son chef décorateur, Chang-wook, de l'accompagner. Celui-ci accepte, à condition d'emmener sa petite amie. Elle sera rapidement séduite par Joong-rae…

Une grève à perte de vue, des badinages amoureux plus graves qu'il n'y paraissent, des discussions qui décollent vers les étoiles, un homme perdu entre deux femmes. On pense à Rohmer, mais on est en Corée et les personnages boivent comme des trous et explosent par accès en furieux reproches de mauvaise foi. Ils peuvent même se dire les pires vacheries et s'enlacer la minute d'après. Cependant, à la crudité se mêle la grâce, à la douleur l'humour et ce
vagabondage sentimental se double d'une réflexion sur la création et sur l'égoïsme et le pouvoir vampirique d'un créateur. Hong Sang-soo lui-même ?

Samedi 16 janvier 2010

L’ART DE LA PENSÉE NÉGATIVE
Kunsten a tenke negativt
Norvège 2006 – 1h19

Réal et scénario : Bard Breien - Image : Gaute Gunnari - Montage : Zaklina Stojcevska - Musique : Stein Berge Svendsen - Chansons : Johnny Cash - Prod : Maipo Films AS Interprétation : Fridtjov Saheim, Kirsti, Eline Torhang, Kjersti Holmen, Marian Saastad Ottese, Henrik Mestad

Cloué dans un fauteuil roulant à la suite d'un accident, Geirr ne supporte plus personne.Sa morne vie de paraplégique impuissant se limite à trois activités : fumer de l'herbe, écouter Johnny Clash et regarder "Voyage au bout de l'enfer". Avant de le quitter pour de bon, sa jeune et jolie épouse invite un groupe de handicapés chaperonnés par une coach spéciliasée dans la méthode de la "penséepostive".

Rencontre explosive en perspective. Ce premier long métrage d'un jeune réalisateur norvégien tire à vue sur le politiquement correct, dénonçant l'infantilisation des handicapés, sans jamais se départir d'une ironie féroce. Finalement, il en dit bien plus sur la dureté du handicap et l'encombrante pitié qu'elle suscite que n'importe quel documentaire tire-larme sur le sujet.