Samedi 1 octobre 2016 à 20h30 au KID

Bienvenue pour ce premier film, un film italien :

Proprietà non è più un furto


Italie/France 1973 – 2h05 

 Elio Petri 

Scenario : Elio Petri et Ugo Pirro - Images : Luigi Kuveiller - Musique : Ennio Morricone - Interpret. :Ugo Tognazzi, Flavio Bucci, Daria Nicolodi, Gigi Projetti, Mario Scaccia, Orazio Orlando


Caissier, Total trouve la vie monotone et l’avenir incertain. Il se décide à démissionner lorsqu’il se rend compte que la richesse de certains clients n’a rien à voir avec le talent et l’honnêteté. Il va donc se mettre à voler : avec discrétion d’abord, puis avec audace. Il se donne comme ennemi principal un boucher contre lequel il va déployer toute son énergie, en commençant par lui voler sa maîtresse. La lutte entre les deux hommes va prendre un ton très violent et Total devra aller jusqu’au bout de ses intentions…
Bien sûr, l’intérêt du film est l’analyse des deux personnages-clé, le boucher (capitaliste) et le voleur (individu révolté, mais produit de la société). Comme d’habitude, Petri se plaît à illustrer un cas limite et l’on voit parfaitement ce qui l’a poussé à illustrer ce ballet tantôt cruel, tantôt grotesque entre voleur et volé, plus proche, en fait, l’un de l’autre qu’on pourrait superficiellement le croire.


Ce qu'ils en disent.

Critikat : Sexe, mort et schizophrénie
"Avec La propriété c’est plus le vol, Petri épingle une société perverse et prolonge l’analyse critique menée dans Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon et La classe ouvrière va au paradis. Dès le générique, il affirme un style expressionniste, où la mise à nu du système libéral passe d’abord par une auscultation de l’âme humaine. Des tableaux du peintre Renzo Vespignani présentent les différents acteurs sous un jour inquiétant : visages clivés, tordus et grimaçants, comme une série de masques. Lire la suite

Le Monde.fr : 
Voici quelques années qu'un mouvement discret mais opiniâtre, inauguré par une rétrospective tenue au Festival de Montpellier en 2009, ravive en France le souvenir du cinéaste italien Elio Petri (1929-1982), le sort comme d'un long sommeil où il semblait expier ses péchés. Esthétique radicale et engagement politique avaient sonné l'heure de gloire du cinéaste dans les années 1970, avant de contribuer à l'enterrer.
Trop formaliste pour les uns, trop politique pour les autres, qui sont parfois les mêmes, Petri n'est, de fait, pas du bois dont on fait les tièdes. Il n'est pas davantage l'homme d'un parti ou d'une esthétique, fussent-elles de gauche. Son œuvre, comme celle de Pasolini ou de Ferreri d'ailleurs, résiste frontalement, continûment, expressément, à un système capitaliste qui bascule dans l'horreur néolibérale, et à une société italienne qui s'y convertit plus tôt et plus rapidement que les autres, au risque de s'y perdre. Lire la page

Bon film
GA