Mardi 4 avril 2017 à 20h00 au cinéma Les Carmes

Le cinéma LES CARMES et l'APAC
 organisent une soirée-hommage à 
Bernard PERREAU.

 Nous évoquerons notre ami récemment disparu 
avant la projection d'un film qu'il appréciait :

OTTO E MEZZO

Fellini - 1963 - 2h 18m
 copie restaurée

Réalisation : Federico Fellini - Scénario : Federico Fellini, Tullio Pinelli, Ennio Flaiano et Brunello Rondi -Acteurs principaux : Marcello Mastroianni, Anouk Aimée, Claudia Cardinale, Sandra Milo, Barbara Steele  - Direction artistique : Piero Gherardi - Décors : Piero Gherardi - Costumes : Piero Gherardi, Leonor Fini - Photographie : Gianni Di Venanzo - Cadreur : Pasquale De Santis - Son : Mario Faraoni, Alberto Bartolomei - Montage : Leo Cattozzo - Musique originale : Nino Rota - Musique pré-existante : Gioacchino Rossini, Richard Wagner, Franz Lehár - Chanson originale : "Paris Canaille" (Léo Ferré)

Durant son tournage, le film s'appelait La bella confusione (Le beau désordre). Le titre énigmatique qu'il a pris ensuite renvoie à sa place dans l'œuvre de Fellini. Il venait en effet après sept long-métrages et les sketches Agence matrimoniale de L'amour à la ville et La tentation du docteur Antonio de Boccace 70 qui, au vu de leur durée, ne comptaient ensemble que pour un demi-film. Il est aussi possible que le titre fasse référence au nombre de bobines 35 mm sur lequel il était impressionné une fois fini. Chaque bobine dure en effet entre 15 et 20 minutes. On notera cependant que le film aurait pu tenir sur huit bobines et qu'il aurait fallu attendre la toute fin de la production pour avoir une telle idée. Or il semble bien que Fellini fasse une discrète allusion à ce chiffre de huit et demi dans le film lors des premières présentations de Carla et Luisa. Lire la page


C'est le grand tournant dans la carrière de Fellini, qui, trois ans après La Dolce Vita, abandonne la narration néoréaliste pour un langage de fantasmes visuels. Les images, magnifiques, passent sans transition du réel à l'imaginaire, au gré du monde intérieur de Guido, un cinéaste qui soigne une dépression nerveuse dans une station thermale (en fait, Fellini lui-même). Constamment, Guido s'évade de situations embarrassantes en se donnant l'illusion qu'il peut être un autre homme. Mais le désordre du réel et des visions intimes n'est qu'apparent. Voir la page



BANDE ANNONCE


Bon film
GA

Samedi 1 avril 2017 à 20h30 au KID

C'est le dernier film de l'APAC de la saison 2016-2017.
Comme tout ce dernier programme de l'APAC,
il a été choisi par Bernard Perreau,
pour un 1er avril !  C'est :

LA VIE EST BELLE
USA – 1946 – 2h08
Réalisation : Franck Capra - Scénario : Franck Capra, Frances Goodrich, d’après l’oeuvre de Philip Van Doren Stern - Interprétation : James Stewart, Donna Reed, Lionel Barrymore - Musique : Dimitri Tiomkin - Images : Joseph Walker

° Le décès de son père oblige un homme à reprendre l'entreprise familiale de prêts à la construction, qui permet aux plus déshérités de se loger. Il entre en conflit avec l'homme le plus riche de la ville, qui tente de ruiner ses efforts. Au moment où il approche de la victoire, il égare les 8 000 dollars qu'il devait déposer en banque. Le soir de Noël, désespéré, il songe au suicide. C'est alors que le ciel dépêche à ses côtés un ange de seconde classe, qui pour gagner ses ailes devra l'aider à sortir de cette mauvaise passe...

° La critique est unanime.
 Extraits :
Sur un thème vertueux et mélodramatique, Capra a construit une fable irrésistible. A la fois conte de Noël, conte populaire et farce. (Jeanine Baron, La Croix)
++++
La mise en scène de Capra, par son animation (…) ne se contente pas (…) d'une esthétique simple : elle incarne avec justesse une métaphysique de la plénitude. (Alain Masson, Positif)
++++
La fable n'a de raison d'être que par le dynamisme prodigieux que Franck Capra a su lui insuffler. (Le Monde)
++++
Capra et Stewart sur le tournage
++++
Fable morale, sociale, humaine, comédie américaine effervescente, récit fantastique et mélodrame assumé, tout se fond en une composition équilibrée, colorée, inouïe, magistrale. ( Gilbert Salachas, Télérama)
++++
Un film vertigineux qui prouve que le fameux « optimisme » de Capra n’a rien d’un credo scout(…) mais tient plutôt de l’acte de foi quasi désespéré mêlé de réalisme acide. ( Edouard Waintrop, Libération)
++++
------------------------------------------------------------------------
Présentation du film en version originale
------------------------------------------------------

---------------------------------------------------------------------
Critique humoristique du film en version française
qui donne un autre regard sur ce film. 
----------------------------------------------------------------


--------------------------
Bon film
GA
--------------------------------------------------------------

Samedi 25 mars 2017 à 20h30 au KID

Ce samedi 25 mars 2017
L'APAC vous propose
Un film portugais, d'une rélisatrice brésilienne

LA VENGEANCE D’UNE FEMME
Portugal 2011 – 1h40

Réalisation : Rita Azevedo Gomes - Scénario : Rita Azevedo Gomes, d’après Barbey d’Aurevilly - Interprétation : Rita Durão (la duchesse), Fernando Rodrigues, Isabel Ruth, Hugo Tourita, Duarte Martins, Maria Carré... - Image : Acacio de Almeida - Son : Vasco Pimentel, Joaquim Pinto, Nuno Leonel

° Rita Azevedo Gomes a transposé au Portugal l’une des nouvelles du recueil Les Diaboliques de l’écrivain français Jules Barbey d’Aurevilly, publié en 1874. Victime d’un ennui profond, Roberto, dandy revenu de tout, rencontre une prostituée. Elle se révèle être l’épouse d’un grand d’Espagne, et a vu sous ses yeux mourir son amant, transpercé d’une flèche, dont le cœur a ensuite été dévoré par des chiens. Aveuglée par son désir de vengeance, elle décide de mettre à mal l’honneur de son mari meurtrier en se livrant à la prostitution la plus effrénée.


° Le récit dans le récit qui s’installe fait exploser la linéarité temporelle et spatiale du film. Par des séquences conçues comme des tableaux délicats et lancinants dont l’élégante sobriété n’empêche en rien une fantasmagorie feutrée, Rita Azevedo Gomes confère à son film une étrangeté cotonneuse qui place le spectateur dans la même position que Roberto, hypnotisé par le discours de sa compagne d’une nuit. Une puissante alchimie entre une certaine modernité cinématographique européenne et la convocation d’un cinéma archaïque qui lorgne vers le film muet est la principale singularité de ce film.


Bon film 
GA

Samedi 18 mars 2017 à 20h30 au KID

L'APAC vous propose un film népalais :

Népal – Suisse – Allemagne 2015 – 1h30
----------------------------------------------------------
Réalisation : Min Bahamur Bham - Scénario : Min Bahamur Bham, Abinash Bikram Shah - Interprétation : Khadka Raj Nepali, Sukra Raj Rokaya, Jit Bahadur Malla, Hansha Khadka - Musique Jason Kunvar - Image : Aziz Zhambakiyev
---------------------------------------------------------
° Dans un petit village du nord du Népal, Prakash et Kiran, deux amis inséparables malgré leur caste différente, décident d’élever une poule afin de gagner un peu d’argent en vendant les oeufs. Mais un jour, la poule disparaît. Pour la retrouver, ils partent en voyage, inconscients des dangers amenés par le fragile cessez-le-feu de la guerre civile.
Sur le papier, Kalo Pothi, un village au Népal semble rassembler tous les ingrédients d’un film pensé dans l’objectif de séduire un public occidental en mal d’exotisme : le Népal, pays pauvre à l’époustouflante beauté, deux enfants pour incarner les personnages principaux, une histoire de poule volée où se côtoient absurde et tragédie rtc… Et pourtant, il n’en est rien. Dès les premiers plans on comprend même que le réalisateur préfère au naturalisme un décalage qui fixe chaque scène et ses protagonistes dans un décor étrangement atemporel. Avec comme arrière fond l’incapacité de la communauté villageoise à s’accorder aux bouleversements politiques de l’époque. Et pourtant, c’est bien ce dont il est question dans ce film : les conflits qui ont secoué le pays entre 1996 et 2006, allant jusqu’à la mise en place d’un système de castes censé séparer les individus et qui re-détermine désormais les repères des Népalais, forcés de s’accommoder d’une présence militaire permanente.
--------------------------------------------------------------------------

Bon film
GA

Samedi 11 mars 2017 à 20h30 au KID

Ce samedi

Bienvenue en Abkhazie, au nord-ouest de la Géorgie.
 Un petit coin de paradis rongé par les conflits interethniques
consécutifs à l’éclatement de l’URSS.

l'APAC vous propose un film Estonien-Georgien
en géorgien : მანდარინები  
en estonien : Mandariinid
C'est 
Estonie-Géorgie – 2013 – 1h27

Réalisateur : Zaza Urushadze - Interprètes : Lembit Ulfsak, Elmo Lüganen , Misha Meshki, Giorgi Nakashidze - Scenario : Zaza Urushadze - Musique : Niaz Diasamidse - Image : Rein Kotov

° En 1992, la guerre fait rage en Abkhazie. Un village ne compte plus comme seuls habitants qu’un vieil homme, Ivo, et un producteur de mandarines, Markus, tous deux d’origine estonienne. Markus refuse de quitter sa plantation quand les fruits sont presque mûrs. Le conflit est de plus en plus proche. Ivo décide de venir en aide à Akhmed, un Caucasien blessé, et le cache chez lui. Markus, à son tour, découvre un Géorgien laissé pour mort sur le champ de bataille. Il l’emmène lui aussi chez Ivo. Deux combattants de camps opposés se retrouvent alors sous le même toit…

° Mandarines est le premier film estonien à concourir dans la catégorie « meilleur film étranger » aux Oscars 2015. Sur la très belle musique de Niaz Diasamidze, la mise en scène de Zaza Urushadze fonctionne à l’économie de moyens. Le film, en huis clos dans une modeste demeure, met en avant l’ancrage du conflit : l’attachement à une terre, plus encore qu’à une nation ou à une identité. Le cinéaste ne prend pas parti mais prône la reconnaissance de l’autre. Comment deux ennemis peuvent-ils se respecter ? En quelques scènes de repas, avec toujours en arrière-plan le danger de la guerre si proche, le Tchétchène et le Géorgien se rapprochent avant l’inévitable retour de la violence pour un final qui résume assez bien l’absurdité de la guerre. Zaza Urushadze signe un film humaniste qui célèbre l’amitié entre les peuples.

Un film lent et pourtant dynamique pour traiter de l'isolement, de l'adversité, et des dommages collatéraux, mais surtout de l'humain et de sa générosité. Une belle fable sur la liberté et la tolérance.
Un scénario solide, une photographie peu lumineuse, qui met en avant les décors désolés, servis par la musique sporadique de Niaz Diasamidze. On remarque les acteurs, estonien Lembit Ulfsak (Ivo) et georgien Giorgi Nakashidze (Ahmed) mais tous les rôles sont joués avec justesse. Lire la page
Zaza Urushadze est un réalisateur, scénariste et acteur géorgien . 
En 2013, son film remporte le prix du meilleur film estonien
 au festival du film Nuits noires de Tallinn 2013.
---------------------------------------------------------------------


-------------------------------------------------------
Bon film
GA