Le 4ème film italien de la saison :
I GIORNI CONTATI
Elio Petri – Italie 1962 – 1h39
Scénario : Elio Petri et Carlo Romano, avec la collaboration de Tonino Guerra - Images : Ennio Guarnieri - Musique : Ivan Vandor - Interpr. : Salvo Randone, Franco Sportelli, Regina Bianchi, Vittorio Caprioli, Paolo Ferrari, Lando Buzzanca
Ouvrier plombier, 50 ans, Cesare réalise l'inanité de son existence, vouée au travail. Il voudrait changer et profiter de la vie, mais… Une noire désillusion enveloppe cette tragique tentative d'échapper à la pesanteur quotidienne et à la mort. Un film admirable trop longtemps ignoré en France.
-Deuxième film, mal connu, car mal accueilli à sa sortie en Italie et resté jusqu’ici inédit en France, I GIORNI s’avère être le premier chef d’œuvre de ce grand cinéaste, atypique, réalisateur de « La Classe Ouvrière va au Paradis », issu du monde ouvrier et prématurément disparu à 53 ans (l’âge de son héros dans le film en 1962).
Sous l’apparence trompeuse d’une certaine tradition néo-réaliste, Petri développe une fable tragique, à la fois profondément ancrée dans la réalité italienne du début des années 1960 et intemporelle. On peut penser à « La Vieille Dame Indigne » de Brecht. Mais alors que la modeste Madame Berthe réussissait à vivre enfin en bousculant les convenances, chaque tentative de Cesare (magistralement incarné par le grand acteur de théâtre Salvo Randone) pour s’émanciper de la pesanteur quotidienne se solde par un échec qui l’enfonce chaque fois plus dans le malheur et le désarroi. En fait, Cesare découvre que le travail lui a volé sa vie, qu’en réalité il n’a jamais pu vivre sa vie.
Elio Petri est le réalisateur de “La classe ouvrière va au paradis”, de “Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon”, de “l’Assassin” qui est passé récemment aux Carmes lors du week-end de cinéma italien.
Ce qu’en dit le monde.fr :
De l'âge d'or du cinéma italien, extraordinaire vivier de génies, reste-t-il quelques pépites enfouies ? Rappeler que le nom d'Elio Petri sommeille encore dans les limbes de la mémoire collective, c'est déjà répondre à cette question. Lire la page
Ce qu’en dit telerama :
Du cinéaste Elio Petri, on connaissait Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon, ou encore La classe ouvrière va au paradis (1) , qui lui valut, en 1972, la Palme d'or à Cannes. Les Jours comptés, son deuxième long métrage, réalisé au début des années 1960, est une superbe découverte. L'histoire de Cesare, petit homme fatigué, un de ces attachants sans-grade qui peuplaient alors le cinéma italien, vaut bien celle, plus célèbre, de l'Umberto D., de Vittorio De Sica. Le thème est proche : un homme seul, vieillissant, face au reste du monde. Lire la page
Pour ceux qui lisent l’italien :
Bon film
GA