Ce samedi, l'APAC vous propose
un film mexicain
Un monstruo a mil cabezas
Mexique 2015 – 1h14
Réal. : Rodrigo Plà - Scenario : Laura Santullo - Interpr. : Jana Raluy, Sebastiàn Aguirre Boeda, Hugo Albores - Images : Odei Zabaleta
*Dans une tentative désespérée d’obtenir le traitement qui pourrait sauver la vie de son mari, Sonia Bonet part en lutte contre sa compagnie d’assurance aussi négligente que corrompue. Elle et son fils se retrouvent alors pris dans une vertigineuse spirale de violence. Un animal blessé ne pleure pas, il mord.
*Critique du cynisme et des aberrations des grandes compagnies aux accents de road-movie, le film de Rodrigo Plà est servi par des acteurs irréprochables et par une forme précise, un parti-pris esthétique très fort, presque conceptuel. Un sujet universel, une rage qui fait mouche, une touche d’humour noir font de ce film un objet cinématographique qui fonctionne comme une machine de guerre contre le système.
Repéré pour « la Zona » qui avait déjà été un succès apprécié de la critique comme des spectateurs, Rodrigo ,Plà mélange adroitement le thriller et le commentaire social, gagnant sur les deux tableaux : le polar est chargé de dynamite politique alors que la charge sociale est tendue comme un film d’action.
Ce qu'en dit critikat :
Tel est le sujet, dramatique et presque ordinaire, du quatrième long-métrage de Rodrigo Plá (La Zona, La Demora). Or celui-ci, paradoxalement, tâche d’équilibrer la tension dramatique en prenant une certaine distance avec le seul point de vue de la protagoniste désespérée – non en adoptant une posture de refrènement d’une émotion bien présente, mais en faisant circuler son point de vue entre Sonia et les individus qui croisent son chemin. Car le film, tout en suivant scrupuleusement le parcours de la femme et de son fils Darío qui l’accompagne en gardien désapprobateur, le met en scène sous d’autres angles : ceux sous lesquels les victimes, mais aussi quelques témoins de passage observent les événements, et y prennent parfois part plus ou moins malgré eux à des degrés divers, la perspective d’un témoin formulant souvent le hors-champ du témoin précédent. Il s’agit moins de contenir la subjectivité centrale du récit que de mettre en évidence le nombre de subjectivités mises en jeu et de parti-pris engagés, à quel point le drame personnel devient collectif, dépassant même les individus et les strates sociales. Lire la page
Ce qu'en dit lesinrocks :
Amateurs de fables horrifiques, de dragons et d’effets spéciaux, déchantez ! Le monstre à mille têtes de ce film est affreusement banal et plutôt sans visage, on le croise tous les jours : c’est une compagnie d’assurance santé (mais toutes les institutions de ce type sont sans doute visées par le réalisateur). Lire la page
Tel est le sujet, dramatique et presque ordinaire, du quatrième long-métrage de Rodrigo Plá (La Zona, La Demora). Or celui-ci, paradoxalement, tâche d’équilibrer la tension dramatique en prenant une certaine distance avec le seul point de vue de la protagoniste désespérée – non en adoptant une posture de refrènement d’une émotion bien présente, mais en faisant circuler son point de vue entre Sonia et les individus qui croisent son chemin. Car le film, tout en suivant scrupuleusement le parcours de la femme et de son fils Darío qui l’accompagne en gardien désapprobateur, le met en scène sous d’autres angles : ceux sous lesquels les victimes, mais aussi quelques témoins de passage observent les événements, et y prennent parfois part plus ou moins malgré eux à des degrés divers, la perspective d’un témoin formulant souvent le hors-champ du témoin précédent. Il s’agit moins de contenir la subjectivité centrale du récit que de mettre en évidence le nombre de subjectivités mises en jeu et de parti-pris engagés, à quel point le drame personnel devient collectif, dépassant même les individus et les strates sociales. Lire la page
Rodrigo plà
Ce qu'en dit lesinrocks :
Amateurs de fables horrifiques, de dragons et d’effets spéciaux, déchantez ! Le monstre à mille têtes de ce film est affreusement banal et plutôt sans visage, on le croise tous les jours : c’est une compagnie d’assurance santé (mais toutes les institutions de ce type sont sans doute visées par le réalisateur). Lire la page
Bon film