Samedi 2 février 2013 à 20h30 au Kid

Venez découvrir le mariage à durée déterminée :

avec le film de Reza Serkanian

NOCES EPHEMERES

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France/Iran

2011 – 1h18 - Couleurs

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Réal./Scénario : Reza Serkanian -

Images : Mehdi Jafadi - Musique : Hossein Ali Zadeh - Interpr. : Mahnaz Mohammadi, Hossein Farzi, Javad Taheri, Dariush Asad Zadeh, Fabrice Desplechin, Clotilde Joulin

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-Autour de la question du mariage « à durée déterminée », le portrait d’une famille iranienne aux prises avec les traditions religieuses.

-Pour son premier long métrage, Reza Serkanian nous livre une vision intime et sans concession de son pays. Loin des clichés et des idées reçues, il dresse un portrait tout en finesse d’une famille en paix et heureuse, mais dont l’équilibre bascule soudain à la mort du patriarche. Tout ce qui semblait couler de imagesource devient instable et contraignant. Le récit se fissure pour aborder une multitude de sujets sensibles : le désir sexuel, les aspirations individuelles, l’émancipation des femmes, le respect des traditions religieuses et familiales, la pratique ancestrale du « mariage à durée déterminée »…

Mais le film n’est pas qu’un constat sociopolitique. Sa mise en scène brillante et fluide sait parfaitement se mettre au service de ses intentions. Tout en nuances, le réalisateur laisse les difficultés de ses personnages s’échapper discrètement pour revenir interroger directement le spectateur.

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Sur critikat.com : Pour son premier long-métrage, Reza Serkanian dessine une fiction secrètement subversive et qui paraît se dérouler sans effort. La singularité de ces Noces éphémères est de dissimuler, sans malice aucune mais avec beaucoup de pudeur, sa réelle identité. Entre le tableau exotique et la contestation frontale, le réalisateur emprunte une troisième voie, moins évidente, plus complexe et qui ne se donne pas à définir pleinement. Lire la suite…image

Sur Lemonde.fr : L'intérêt du film repose non seulement sur cette illustration de l'inclination humaine à composer avec la réalité, mais aussi sur la façon dont, subtilement, l'apparente évidence des enjeux du récit est perturbée par une évolution subtile et inattendue des relations entre les personnages. Car la vérité humaine qui transparaît dans ce film, à la maîtrise formelle invisible et pourtant brillante, est la stricte conséquence de la manière dont Reza Serkanian parvient à rendre tout un petit monde particulièrement attachant. Loin et proche. Lire la page…

 

Sur le site de Zerkanian : On n'explique pas la vie, on s'explique avec elle , écrit Paul Rudi dans son essai Créer . C'est bien cela qui est en jeu dans Noces Ephémères . Mais ce n'est pas tant la nature de cette explication avec la vie que la forme étonnante qu'il a donné à son film. Quand je dis forme étonnante, je ne pense pas seulement à la virtuosité des mouvements de caméra, à la beauté des décors, à la splendeur de l'actrice qui me semble au-delà de tout éloge tant sa beauté et la dignité de ses déchirements existentiels sont exprimés avec une pudeur déchirante mais aussi à la nature subversive du film. Lire la suite…

Bon film

GA

Samedi 26 janvier 2013 à 20h30 au Kid


Servi par un exceptionnel Toni Servillo, "Une vie tranquille" est un polar italien de la meilleure veine. Le Nouvel Observateur

unevietranquille

Una vita tranquilla

Italie/France/Allemagne

2010 – 1h45 – Coul.

Réalisation : Claudio Cupellini

Scénario : Filippo Gravino, Guido Luculano et Claudio Cupellini - Images: Gergely Pohàrnok - Interpr.: Toni Servillo, Marco d’Amore, Francesco di Leva, Juliane Koehler, Alice Dwyer.

Un Italien bien tranquille, Rosario, qui s’est installé en Allemagne, est rattrapé par son ancienne mafia.

Pour son 2ème long métrage, Cupellini choisit de pénétrer dans l’univers des camorristes de la région de Caserta. Pourtant, le film commence bien loin de ce fief, dans une auberge nichée en pleine nature allemande.

Tout commence dans la sérénité, mais, peu à peu, la tension monte et le cadre idyllique se fissure. Deux petites frappes italiennes viennent briser l’ordre bien tranquille de la station de villégiature et bouleverser la « vie tranquille » de Rosario. La violence finira par exploser.

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En surface, le film adopte souvent la forme du polar traditionnel. Mais, à son meilleur, il plonge dans le drame intimiste. Car, ce qui est ici l’objet du suspense, c’est de savoir quand vont éclater non les coups de feu, mais les faux-semblants. Les tueurs à gages se révèlent être des gamins terrorisés et vulnérables.

Toni Servillo est le remarquable interprète du personnage de repenti, mais dévoré par la violence et la rage. Déjà brillant en mafieux sans scrupules dans GOMORRA, il apporte toute son âme à ce qui est, au final, un portrait intimiste de gangster. image

Sur Critikat : Grâce à un contexte mafieux qui fonctionne toujours en sourdine, le film ne crée aucune attente de finalité dramatique. Sa force tragique est de diluer la violence des situations, qui n’interviennent jamais avec éclat et trouvent dans cette invisibilité leur pleine réalisation. Lire la suite

Sur Telerama : Sur bien des films italiens plane le souvenir du crime organisé, des « années de plomb ». Ici, c'est son cortège de malfaiteurs, plus ou moins repentis, qui intéresse, à travers le ­portrait d'un être opaque, condamné, entre deux pauses illusoires, à rester un éternel errant. Acteur ambigu s'il en est, Toni Servillo (Les Conséquences de l'amour et Il Divo, de Paolo Sorrentino) l'interprète, dominant, écrasant même (mais heureusement qu'il est là !) ce petit film soigné, intense par intermittence, mais un rien trop sage pour convaincre. Lire la page

imageLe point : Toni Servillo est l'un des deux, trois acteurs italiens qui méritent une reconnaissance internationale. On l'avait découvert dans Gomorra en recycleur de déchets mafieux. Il incarne ici, avec une sobriété, une tension et une force remarquables, un homme sans passé, un schizophrène rattrapé par les ombres d'une première vie qui impose sa violence au fur et à mesure que le film avance. L'acteur peut jouer des individus qui penchent du côté obscur de la force, il les rattrape toujours, sans forcer. Le genre "mafia" est abordé ici par le versant d'un portrait tragique de solitaire. Un film sombre, mais qui se bonifie jusqu'à sa conclusion. Voir la page

Bon film

GA

Samedi 19 janvier 2013 à 20h30 au Kid

Trois films dans un film !

L’APAC vous gâte avec

LES FOLLES INVENTIONS DE M. BRICOLO
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Charley Bowers – U.S.A. – N et B
1/ Non, tu exagères
(Now you tell one)
1926 – 23’
2/ Bricolo inventeur
(Many a slip)
1927 – 22’
3/ Le Roi du Charleston
(Fatal Foot steps)
1926 – 23’

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Après avoir travaillé dans le dessin animé, Charley Bowers, brillant technicien du cinéma, s’est reconverti dans le burlesque en prenant pour modèle de jeu l’impassibilité de Buster Keaton. Mais sa particularité était de mélanger burlesque et animation image par image.
En faisant intervenir dans ses histoires des sapins de Noël qui poussent sur une brouette, des chaussures qui marchent toutes seules et des bactéries qui ressemblent à des lutins, Bowers a inventé le burlesque surréaliste.
imageAutant le réalisateur qui l’assiste se montre sans génie, autant chaque gag contenant un trucage est surprenant, imaginatif, voire délirant. Bowers est à part dans le monde du cinéma burlesque et ses films sont des sortes de manifestes d’une fantaisie du quotidien.

 

 

 

Qui était donc ce Charley Bowers ?

“…Ce qui est amusant, c’est la découverte de Charley Bowers. Deux films ont été retrouvés en France : « Pour épater les poules » et « Non tu exagères ». Ces deux copies sont retrouvées à la cinémathèque de Toulouse par son fondateur, Raymond BORDES, et le personnage principale s’appelle Bricolo. C’est le nom que l’on avait donné en français à Charley Bowers mais personne ne le savait. Ces films de Bricolo ont été présentés comme des trucs un peu bizarres : mais qui est ce Bricolo ? Pendant quelques années, on ne savait vraiment pas qui était ce Bricolo. Et puis un jour lisant uimagene revue corporative, ces magazines envoyés chaque semaine aux exploitants de cinéma, Raymond BORDES voit marqué Charley Bowers dans « Bricolo inventeur ». Enfin un nom mis sur ce personnage de Bricolo ! Alors, il y a eu une sorte de tsunami, et tout le monde a cherché à en savoir plus. A la Librairie du Congrès, on a retrouvé des affiches, des petits trucs promotionnels sur le personnage de Bricolo. Puis, la grande explosion du personnage de Charley Bowers a eu lieu au festival d’Annecy, en 1976, où ont été présentés les deux films et demi de Bricolo qui à l’époque survivaient dans le cadre d’une coproduction entre le festival d’Annecy et la cinémathèque de Toulouse.”             Pour en savoir beaucoup plus : clic !

Bon film

GA

Samedi 12 janvier 20h30 au Kid

BONNE ANNEE ! BONS FILMS !

Celui-ci, au titre étrange, a été :

PRESENTE AU FESTIVAL DE CANNES 2008 (Quinzaine des Réalisateurs)
GRAND PRIX DU FEST. DES 3 CONTINENTS
(Nantes)

QUELQUES KILOS DE DATTES POUR UN ENTERREMENT

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Iran 2011 – 1h25

Réalisation/scénario : Saman Salour - Images: Touraj Aslani - Musique: Aria Azimi-Nejad
Interpr. : Mohsen Tanabandeh, Nader Fallah, Mohsen Namjou, Mahmoud Nazaralian, Hassan Rashid-Ghamat


Dans le désert iranien, deux employés d’une station - service cohabitent non sans mal pendant l’hiver. Entre comédie sociale et huis clos, ce film au titre mystérieux sait nous émouvoir et révèle le talent d’un jeune cinéaste iranien peu conventionnel.image


Ici, les personnages vivent en marge du monde dans un bus cassé perdu dans une campagne rocailleuse et de nos jours, mais le film pourrait tout aussi bien se situer dans le Far West ou dans l’Italie des années 60.
Cette dernière comparaison n’a rien d’anodin, car on retrouve dans la cohabitation difficile entre les deux pompistes un goût pour le burlesque et une tendresse pour les personnages qui semble plus européenne qu’orientale et rappelle la grande époque de la comédie italienne.

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Le noir et blanc et le jeu des acteurs renforcent cette impression et viennent gommer, par leur volonté satirique, une réalité amère : celle des campagnes où l’on se débrouille comme on peut, avec très peu. C’est dans leur misère sociale et affective que le récit va chercher l’humanité des deux personnages qui se disputent pour se tenir occupés et s’inventent une vie plus enivrante auprès des femmes… absentes.image

CritikatNouveau venu dans le paysage du cinéma iranien, le jeune réalisateur Saman Salour évoque des figures marginales dans un pays où la solitude est la même dans la désolation des steppes et dans la frénésie des villes. La suite

Le monde.fr : "Quelques kilos de dattes pour un enterrement" et "Lonely Tunes of Tehran" : mi-burlesques, mi-satiriques, deux fables sur l'Iran…Lire la suite

Bon film

GA