Mardi 20 mars 2012 à 20h30

L’APAC et CICLIC

vous proposent

Un Panorama du Cinéma

d’Animation Contemporain

avec au programme  :

LUMINARIS
Juan Pablo Zaramella / Argentine / 6 minutes / 2011 / sans dialogue
Objets, pixillation, photos
Production : JPZtusioluminaris[1]
Dans un monde contrôlé et minuté par la lumière, un homme ordinaire a un plan qui pourrait changer le cours des choses.

--Prix du public et prix FIPRESCI – Festival international du film d’animation – Annecy – 2011
--Shortlist oscar du meilleur court métrage d’animation 2012
 
AGNIESZKA
Izabela Bartosik-Burkhardt / France / 10 minutes / 2011 / sans dialogue
Peinture sur verre - Production : Les Films de l’Arlequin

AGNIESZKA d'Izabela Burkhardt Bartosik. Photo Centre Images 2011.

 

Au travers d’un jeu innocent d’enfant, Agnieszka va vivre une rupture familiale qui la poussera à se recroqueviller sur elle. Dans sa solitude elle vit des choses qui lui permettront de retrouver le lien avec sa mère et sortir de son enfermement.
 

 

LES JOURNAUX DE LIPSETT
Theodore Ushev / Canada / 14 minutes / 2010 / vf
Rotoscopie, dessin sur papier - Production : Office national du film du Canada
Les-Journaux-de-Lipsett[1] [640x480]

Un tourbillon d’angoisse, celles du célèbre cinéaste expérimental canadien Arthur Lipsett, mort à 49 ans. Exploration d’une prodigieuse frénésie créatrice, le film est aussi le récit de la chute vertigineuse d’un artiste dans la dépression et la folie.
Meilleur film d’animation – Festival international du court métrage – Clermont-Ferrand – 2011
 

DER GROSSE BRUDER
Jesus Perez, Elisabeth Hüttermann / Suisse, Allemagne / 6 minutes / 2011 / sans dialogue
Dessin sur papier, pixillation, ordinateur 2D
Production : Gerd Gockell Filmproduction
der grosse bruder]

 

Un film pour les enfants qui porte sur la cruauté enfantine.
Meilleur film pour enfants – International animation festival – Ottawa – 2011
 

ANGRY MAN
Anita Killi / Norvège / 20 minutes / 2009 / vostfangry man] [640x480]
Eléments découpés
Production : Anita Killi (TrollFilm AS)

Un film sur des secrets qui ne devraient pas rester secrets.
Grand Prix – Festival International du Film d’Animation – Hiroshima – 2010
 


RUBIKA
Collectif  / France / 4 Minutes / 2010 / sans dialogue
Ordinateur 3D
Production : Les Films d’Ici

rubika[1] [640x480]

 

Bienvenue sur Rubika, une planète à la gravité fantaisiste.
Meilleur film d’animation – Festival du Film Court – Lille – 2011
 

 

BISCLAVRET
Emilie Mercier / France / 14 minutes / 2011 / vfbisclavret_HD2[1] [640x480]
Eléments découpés, ordinateur 2D
Production : Folimage studio

 

L’épouse d’un baron remarque que son mari s’absente souvent et elle le questionne. Il lui avoue qu’il se dénude et devient Bisclavret.


Grand Prix Media et Prix Emile Reynaud – Festival national du film d’animation – Bruz – 2011

Lien vers le site de CICLIC

Bonne soirée panoramique

GA

Samedi 17 mars 2012 à 20h30

"Morgen" :

partie burlesque de saute-frontière

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Roumanie/France/Hongrie 2010 – 1h40

"Morgen" s'inscrit dans la veine, sobre et rigoureuse sur le plan formel, et imprégnée d'un humour noir grinçant (...). Il se fait toutefois moins caustique que ses ainés tout en élargissant le propos.  Isabelle Regnier Le Monde

Réalisation/ scénario : Marian Crisan - Image : Tudor Mircea - Interpr. : Andràs Hatàzi, Yilmaz Yalcin, Elvira Rimbu, Dorin C.Zachei, Molnàr Levente.


Aux abords de la frontière entre Roumanie et Hongrie, la rencontre entre un vigile bourru et un immigré turc à la parole incompréhensible.


On découvre depuis peu en France les émules de la «Nouvelle Vague» roumaine. «Morgen » morgen2est ainsi l’occasion d’une rencontre avec un jeune réalisateur des plus prometteurs : Marian Crisan. Dopé à une forme d’humour noir pince-sans-rire qui semble être la marque de fabrique de ce cinéma de l’Est, son premier long métrage aborde avec pudeur et humanité la question de l’immigration clandestine.
Soit, la rencontre entre deux antihéros : un vigile bourru et taciturne coincé dans une vie à la dérive et un clandestin turc, aussi obstinément volubile que rigoureusement incompréhensible.

morgen1Les deux comédiens incarnent à merveille, dans leurs silences, dans leur regard et leurs épaules voutées, un sentiment d’impuissance et d’incommunicabilité autant qu’un désir de dialogue et de reconnaissance. Le film dévoile ainsi le fil de leur amitié par petites touches progressives et délicates. A la fois dramatique et burlesque, dépouillé et sans manichéisme, il propose un instantané de la réalité européenne ubuesque d’aujourd’hui, avec ses frontières poreuses qui attirent toute la misère du monde.

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Toute une page de critiques sur Allociné ICI

Critikat : “Même si Marian Crisan réalise ici son premier long-métrage, il a déjà une Palme d’Or en poche, celle du court, obtenue à Cannes en 2008 avec Megatron. La vitalité et le ton du cinéma roumain ne sont plus des découvertes ; avec par exemple La Fille la plus heureuse du monde (2009) de Radu Jude, Morgen appartient à ce que l’on peut considérer comme un deuxième âge de cette cinématographie, et confirme la bonne tenue d’ensemble des films qui nous parviennent de ce pays.”… Plus

Bon film

GA

Samedi 18 février 2012 à 20h30

UNE CHINOISE
She, a Chinese

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Royaume Uni/France /Allemagne 2009 – 1h 38

Réalisation/ scénario : Xiaolu Guo
Image : Zillah Bowes
Musique : John Parish
Interpr. : Huang Lu, Wei Yibo, Geoffrey Hutchings, Chris Ryman, Hsinyi Liu


Que faire quand on est une petite campagnarde dans la Chine d’aujourd’hui ? Végéter dans son village en espérant faire un beau mariage avec un cadre du Parti Cimageommuniste ? Ou, comme la débrouillarde Mei, rejoindre des millions de ses semblables parties travailler dans la grande ville.

imageCette « Chinoise » est largement autobiographique. La réalisatrice y retrace, à travers le parcours de son héroïne en fuite perpétuelle, ses propres émotions et expériences, son propre rejet des assignations identitaires ou sociales auxquelles sont soumis les jeunes gens de sa génération.

Formée à Pékin, installée à Londres depuis 2002, Xiaolu Guo est imprégnée imagede références cinématographiques européennes qu’elle oppose à l’académisme d’une grande partie du cinéma chinois.
Son personnage se démarque de l’idée préconçue que l’Occident se fait de la jeunesse chinoise, prise en étau entre un communisme issu d’une révolution culturelle qui ne leur dit plus rien et un capitalisme d’affaires de plus en plus profondément implanté.
Au long des douze chapitres aux titres ironiques qui rythment le parcours de Mei, la cinéaste nous propose une vision plus existentialiste de l’individu, incarnée par cette jeune fille à la fois dure et fragile, déterminée mais perdue.                                   
Léopard d’or au Festival de Locarno 2009
Cinéaste « bohémienne » au Festival de Gand
XIAOLU GUO REPOND A GODARDimage
Extraits de sa page internet :  “…Mais c’est Jean-Luc Godard qu’elle prend plaisir à citer au sujet de son dernier film. « Il y a une quarantaine d’années, il tournait La Chinoise. Eh bien, voilà en quelque sorte la version chinoise de La Chinoise. Une version totalement à l’envers, puisque ma Chinoise à moi fait le voyage inverse, et va vers l’Ouest. C’est une référence un peu cynique à Godard, puisque sa Chinoise à lui n’existe plus, aujourd’hui. »” La page complète ici
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Une critique de Gérard Delorme :3étoiles
Vivant comme peut l’être un journal de bord, le récit avance par courts chapitres qui correspondent chacun à une rencontre. Si on ne retient que ce qui est montré, le personnage peut paraître limité, voire antipathique. Mais ce qui importe est sous-entendu. Selon la tradition chinoise, l’héroïne aurait dû accepter le destin qui lui était tracé. Son refus révèle un courage que les Chinois n’ont pas tous lorsqu’ils sont confrontés, comme aujourd’hui, à la nécessité de se redéfinir. La fin reste ouverte, mais cette Chinoise a quand même obtenu une victoire : la liberté de continuer à se chercher.
Autres critiques sur premiere.fr
Bon film
G A

Samedi 11 février 2012

Un film sur l'humanité

dans des situations extrêmes

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Kyatapira
Japon 2010 – 1h25

Réalisation : Kôji Wakamatsu
Scénario : Hisako Kurosawa, Deru Deguchi et Takahito Obinata
Image : Reiji Okubo
Musique : Sally Kubota et Yumi Okada

Interpr. : Shinobu Terajima, Shima Ohnishi, Ken Yoshizawa, Keigo Kasuya, Emi Masuda

 Le Soldat dieu : photo Koji Wakamatsu
Que faire d’un soldat après la guerre ? Pour cet officier japonais de retour dans son village, ce sera à la fois un dieu et une relique. C’est d’autant plus évident que l’homme a laissé sur le champ de bataille la moitié de son visage et ses quatre membres. Devenu un encombrant objet de dévotion, l’homme-tronc a pourtant encore ses désirs et ses exigences ainsi que le démontre la soumission obligée de son épouse.

Le Soldat dieu : photo Koji Wakamatsu


Avec « Le Soldat Dieu » Wakamatsu règle sans ménagement ses comptes avec le nationalisme d’extrême-droite de son pays dans les années 30 et 40. Par le biais de ce couple régi par des rapports de pouvoir ambigus, il illustre pleinement le reniement et l’écrasement des individualités par un système totalitaire.
L’actrice Shinobu Terajima a reçu le Prix d’Interprétation Féminine au Festival de Berlin 2010

Le Soldat dieu : photo Koji Wakamatsu

Critique de Rue89 :

Les films de Koji Wakamatsu, un réalisateur japonais hors norme, laissent rarement indifférent. Après le puissant « United Red Army » l'an dernier, consacré à la dérive violente d'une frange de l'extrême gauche japonaise, il explore un autre pan de l'histoire japonaise avec « Le Soldat Dieu » : le nationalisme nippon de la Seconde Guerre mondiale. Qui nous laisse K.-O.  Suite

Critique Le Monde.fr :
"Le Soldat dieu" : misère et infamie du militarisme japonais
En mai 2009, on découvrait en France United Red Army, du réalisateur japonais Koji Wakamatsu. Un terrifiant bilan de la radicalisation de l'extrême gauche japonaise au début des années 1970, de l'impasse politique où mena son passage à la lutte armée et du quasi-suicide collectif qui s'ensuivit. Le film fit une certaine sensation et ramena soudain à la lumière son réalisateur, ex-yakuza, qui devint dans les années 1960 une des figures de proue de la sédition cinématographique, sous les auspices de la violence érotique et de la critique de l'aliénation sociale. Suite
 
 
Bon film
G.A.