Vendredi 6 janvier 2017 à 20h30 au KID

Pour commencer l'année 2017, un film espagnol
Hermosa Juventud
Espagne :France 2014 1h42

Réal. : Jaime Rosales - Scénario : Jaime Rosales, Eric Rufas - Interpr.: Ingrid Garcia Jonsson, Carlos Rodriguez, Inma Nieto, Fernando Barona, Juanina Calderon, Patricia Mendy, Miguel Guardiola

*Carlos travaille comme intérimaire sur des chantiers. Natalia cherche du boulot et vit chez sa mère, dont la maigre pension ne parvient plus à subvenir aux besoins de sa fille et de son frère cadet. Carlos et Natalia s’aiment, ou du moins tentent de s’aimer dans un univers hostile…
*Implacable lucidité d’un récit qui révèle comment une situation normalement porteuse d’avenir se transforme en instrument de reproduction des inégalités, d’une oeuvre qui affronte à un tel niveau de réalisme le scandale de la pauvreté dont le combat consiste à frapper aux portes de l’avenir jusqu’à extinction de sa dignité et de sa vitalité.
« La Belle Jeunesse » offre au spectateur une excellente opportunité de découvrir un grand cinéaste européen dont l’oeuvre est caractérisée par une constante recherche et une justesse formelle jamais démenties. On tient certainement avec ce film une des meilleures réalisations cinématographiques sur la crise actuelle.
Critique de filmdeculte :
EN AVANT JEUNESSE
"Le temps que tu perds maintenant, tu ne le récupèreras pas !". Une menace plane sur la belle jeunesse du nouveau film de l'Espagnol Jaime Rosales (La Soledad). Rosales dépeint l'horreur économique à laquelle la jeunesse espagnole est confrontée, qui peut bien distribuer ses CV par milliers sans trouver le moindre travail. Quelques euros grattés pour aller à un concert, une fête de la lose sur un parking: Rosales décrit le quotidien d'une famille plongée dans le marasme et qui se bat. Pas de mélodrame doloriste pour autant, pas de regard mielleux sur ses héros courageux non plus. La survie ici est un instinct et le film est plutôt porté par cette tension, par cet art de l'ellipse qui donne une dynamique au récit. La page
Ce qu'en dit critikat : ICI
"...
Transfiguration du banal
Le film rappelle donc discrètement mais constamment le spectateur à son statut de spectateur, d’être regardant. Le choix de la pellicule 16 mm pour la majeure partie du film prend alors tout son sens : par son grain, celle-ci nous renvoie à la réalité matérielle du monde – en tant qu’elle est l’empreinte de la lumière qui le rend visible. Elle donne ainsi une impression de réalisme tout en affirmant toujours, par ce même grain, son statut d’image. Le fait que l’image se présente comme toujours produite et toujours regardée vient rebondir sur les images présentes au sein de la narration. C’est sans doute de ce jeu entre les images dans le récit et les images du récit que le film tire toute sa singularité et sa puissance. Car cette jeunesse dont Rosales tire le portrait a au moins un atout : sa beauté. C’est dans cette beauté que la dureté de la vision de Rosales prend corps : si l’on a plus besoin d’ouvriers, on a plus que jamais besoin d’images. La violence de l’usine fait place à la violence du devenir-image du corps." Lire la page


Bon film
GA

Samedi 10 décembre 2016 à 20h30 au KID

Ce samedi on vous propose un film japonais
Ohayò :

Japon 1959 – 1h34

Real. Yasujiro Ozu - Scénario : Yasujiro Ozu et Kôgo Noda - Images : Yuhara Atsuta - Musique : Toshiro Mayuzumi - Interpr. Ch ishu Ryu, Kuniko Miyake, Koji Shidara, Masahiko Shimazu, Yoshiko Kuga, Keiji Sada, Haruko Sugimura

*Deux jeunes garçons habitent, avec leurs parents, dans la banlieue de Tokyo. Ils sont, sans le vouloir, à l’origine d’une querelle entre des voisines.
Après une scène avec leurs parents (ils veulent une télévision, leur père refuse) leur père leur ordonne de se taire. Ils le prennent au mot et refusent alors de parler à quiconque…

*C’est un des films les plus accessibles d’Ozu, par sa drôlerie, son sujet universel : le conflit des générations, et son approche visuelle peut faire songer aux films de Tati. Le film interroge aussi sur les notions sociales, l’éducation des enfants et surtout sur l’utilité de la politesse que les enfants considèrent, parfois à juste titre, comme inutile et creuse (d’où le titre « Bonjour »). La maestria avec laquelle Ozu joue ici de l’insolence des enfants n’est pas sans évoquer aussi « Les quatre cents coups» de Truffaut, réalisé à la même époque.
De par sa vision emplie de tendresse sur l’enfance, de par son regard frais sur les bêtises des enfants (et sur celles des adultes !) le film résiste remarquablement à l’épreuve du temps.

Ce qu'en dit lesinrocks :
Une comédie atypique de la fin de la carrière d’Ozu, qui met en scène deux garnements rebelles et pétomanes. Bonjour est un remake de son Gosses de Tokyo (1932), où Ozu renoue, une fois n’est pas coutume, avec ses premières amours, la comédie ­ délaissée à la fin de sa carrière, axée sur le drame. Satire implicite du petit écran, vecteur de communication et d’incommunicabilité à la fois, facteur de dépendance et de discorde dans la cellule familiale, Bonjour est l’histoire de deux enfants qui, s’insurgeant contre le refus de leurs parents d’acheter un téléviseur, décident de ne plus parler. Ce film sur la rétention de la parole, où le cinéaste fait un clin d’œil à un cinéma muet qu’il n’a quitté qu’à regret, a pour fonction de pointer du doigt les contraintes imposées aux individus par la société japonaise : Lire la suite

Ilétaitunefoislecinema :
« Tu parles trop. Une vraie pie. Maintenant, ça suffit. Les gosses, ça se tait. » Par cette maxime définitive, le père de Bonjour espère bien réduire au silence son turbulent rejeton. Mais les adultes ont rarement le dernier mot chez Yasujirô Ozu, qui épouse volontiers la cause des petits garnements. Obéissance, travail et soumission : autant de valeurs que piétinent avec joie ses écoliers rebelles, pas modèles pour un sou. De sales gosses, en vérité : têtus, bagarreurs, fainéants, menteurs… Par leur indépendance d’esprit, leur farouche liberté, ils rejettent le pli de l’uniforme et font souffler un vent de subversion dans un monde trop civilisé. Multipliant les facéties, ils n’hésitent pas à remettre en cause l’ordre établi et posent des questions qui dérangent. « Pourquoi es-tu obligé de courber la tête devant ton patron ? » demande ainsi Ryoichi (Hideo Sugawara) dans Gosses de Tokyo, obligeant son père à reconnaître son humiliante servilité. Lire la suite


Une bande annonce


Bon film
GA

Samedi 3 décembre 2016 à 20h30 au KID

Un film brésilien, sur la société brésilienne.


Brésil 2014 – 1h54

Réal. : Fellipe Barbosa - Scenario : Fellipe Barbosa et Karen Sztajnberg - Images : Pedro Sotero - Musique : Victor Camelo et Patrick Laplan - Interpr. : Thales Calvacanti, Marcello Novaes, Suzana Pires, Clarissa Pinheiro, Bruna Amaya, Gentil ,Cordeiro

*Une grande maison habitée par une riche famille dans un quartier chic de Rio de Janeiro. Or, le père est secrètement ruiné, la mère tente de maintenir les apparences et les domestiques sont congédiés l’un après l’autre. Le fils aîné finit par se révolter, notamment contre les préjugés de son milieu, dont il tente de se défaire par un arrachement intime et salutaire..
*"Soutenu et primé par le principal festival américain de cinéma américain, Sundance, ce premier long métrage du brésilien Barbosa livre, sous l’angle d’un psychodrame familial, une remarquable critique des tensions sociales et raciales qui minent la société brésilienne derrière l’image colorée d’un métissage idyllique. Ou plutôt une autocritique est elle-même issue de cette haute société blanche qui met ses enfants dans des écoles religieuses élitistes ; il a tourné dans sa propre demeure familiale et il explique s’être projeté dans le jeune héros, imaginant ses réactions, alors que lui-même était déjà parti du foyer, étudiant le cinéma à Columbia, quand son père a réellement fait faillite, en 2003. Très personnel, son film n’en est que plus pertinent, à la fois sensible sur des sujets brûlants sans être manichéen, élégamment filmé et solidement construit du point de vue dramatique."
David Fontaine- Le Canard Enchainé.

Etude bien observée  d'une riche famille brésilienne  en  équilibre social précaire qui veut se maintenir dans sa  classe , une famille privilégiée qui veut  maintenir son  mode de vie dans un quartier riche de Rio avec la hiérarchie du maître et la présence de  serviteurs. Lire la suite
Critique de critikat

Éventons un peu : ce qu’on voit sur l’affiche de Casa Grande, pour le moins vendeuse avec sa charmante jeune femme endormie exhibant sa nudité et ses marques de bronzage pendant qu’un jeune homme au-dessus d’elle tire une cigarette, n’est autre que le dernier plan du film. Le choix de l’image est plutôt opportun, quoique trompeur sur le cœur du produit. Dans ce récit de coming-of-age, la question de savoir si Jean, adolescent de Rio de Janeiro, réussira à connaître sa « première fois » ne suscite aucun suspense particulier. Non que l’affaire soit simple : le premier et plus grand obstacle sur sa route réside dans son propre milieu grand-bourgeois, cocon étouffant qui instaure entre lui et le monde cette satanée distance de classe (alors que lui-même, pour assouvir ses désirs, est prêt à franchir cette distance). Cocon par ailleurs menacé : le père s’est mis en faillite et le cache du mieux qu’il peut à sa femme, ses enfants et leurs domestiques, mais les conséquences sont inévitables et mettent encore plus en évidence le caractère aliénant du milieu et la nécessité pour le jeune héros d’en sortir. Lire la suite
Lorsque le jeune cinéma d’auteur sud-américain traite de l’épineux problème des disparités sociales et du cloisonnement qu’elles occasionnent, c’est souvent selon des dispositifs glaçants et paranoïaques, qui doivent beaucoup au cinéma de genre, notamment horrifique, comme les récents Histoire de la peur, de l’Argentin Benjamin Naishtat (2014) ou Les Bruits de Recife, du Brésilien Kleber Mendonça Filho (2012).
Difficile de ne pas penser à ce dernier devant Casa Grande, premier long-métrage de fiction de Fellipe Barbosa, qui partage avec son compatriote le même sujet et le même chef opérateur (l’excellent Pedro Sotero), mais emprunte les voies plus douces, plus quotidiennes, moins tendues, non moins politiquement apaisées pour autant, de la chronique familiale. Et, au cœur de celle-ci, du roman d’apprentissage adolescent.
Le premier personnage de cette famille, c’est évidemment la « grande maison » (« casa grande ») du titre, dans la banlieue chic de Rio, flanquée d’une vaste piscine, d’un jardin et de dépendances – signe extérieur de rupinerie –,...En savoir plus

Voir une bande annonce : ICI

Bon film
GA


Vendredi 25 novembre 2016 à 20h30 au théâtre d'Orléans

L'APAC et CICLIC
 vous proposent le
14e PANORAMA DU 
CINEMA D'ANIMATION CONTEMPORAIN
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G U S L A  O U  L E S  MA L I N S

Adrienne Nowak / France, Pologne / 9 minutes / 2016 / dessin sur papier / Ikki Films
La réalisatrice retourne voir sa grand-mère dans sa Pologne natale pour interroger sa famille sur le communisme. Dans l'intimité de la cuisine de son oncle et sa tante, elle nous livre un documentaire animé qui évoque son parcours personnel et familial à travers l’histoire de la Pologne.
Film soutenu à la production par Ciclic Région Centre-Val de Loire (Accueilli à Ciclic Animation de juillet 2015 à février 2016)

B R UME , C A I L L O U X  E T  ME T A P H Y S I Q U E
Lisa Matuszak / France / 6 minutes / 2014 / EMCA – École des métiers du cinéma d’Animation
Une rencontre furtive autour d’un lac, où il est question de cailloux et de métaphysique.

T OMB É S  D U  N I D

Loïc Espuche / France / 4 minutes / 2015 / La Poudrière
Fabio et Dimitri se rendent à la Chicha pour que Dimitri puisse peut être enfin aborder Linda.
Sur leur chemin, ils rencontrent une cane et ses canetons.






S O U S  T E S  D O I G T S
Marie-Christine Courtès – 15 minutes – 2015 – France
Le jour de la crémation de sa grand-mère, Emilie, une jeune métisse asiatique, se plonge dans les souvenirs de la vieille femme. Elle découvre l’Indochine de Hoà, sa rencontre amoureuse avec Jacques (un colon français), la naissance de Linh (sa mère) et le départ tragique vers la France en 1956. Elle revit en compagnie de Linh l’arrivée au camp d’hébergement de Sainte-Livrade, l’exploitation des femmes indochinoises par les maraichers du Lot-et-Garonne. Entre souvenirs, danse, colère et rituels traditionnels, Emilie apprend à accepter cet héritage...
Premier prix du court métrage Festival du Film de Sarlat, 2015
Prix du jury, Chacun son court, Strasbourg 2015
Prix RTS du meilleur film d'animation francophone, FICAM Meknès 2015

U N E  T Ê T E  D I S P A R A I T
Franck Dion / France, Canada / 9 minutes / 2016 / Papy3D Productions, Office national du film du
Canada (ONF) 
Jacqueline n’est plus toute jeune et perd un peu la tête, mais est-ce bien grave ? Elle décide quand même de partir seule en vacances, et prend le train !
Cristal du meilleur court-métrage au Festival du film d'animation d'Annecy en 2016

C O P I E R  C L O N E R
Louis Rigaud / France / 3 minutes / 2009 / ordinateur 2D
Copier-cloner fait l’analogie entre la société de consommation, les enjeux des biotechnologies et un programme informatique. A travers l’exemple de la (sur)production de vaches, elle aborde l’élevage intensif, le clonage, les OGM et le brevetage via l’interface d’un bureau d’ordinateur avec des dossiers, des fichiers, mais aussi des fenêtres d’alerte indiquant le manque d’espace vert ou l’infection par un virus

L E  B R U I T  D U  G R I S
Vincent Patar et Stéphane Aubier – 4 minutes – 2016 – Belgique
En plan fixe, le hall de la maison, grise et terne, de Cheval, Cowboy et Indien. Cowboy et ses comparses, plus allumés les uns que les autres, remplissent le lieu, lui donnant vie et couleur. Un empêcheur de tourner en rond vient tout foutre par terre.


J O H N N Y  E X P R E S S
Kyungmin Woo – 6 minutes – 2014 – Corée du Sud
Johnny est un coursier de l’espace qui voyage de planète en planète pour livrer des colis. Johnny est fainéant et son seul objectif est de faire la sieste dans son vaisseau auto-piloté. Quand le vaisseau arrive à destination, tout ce qu’il a à faire et de remettre un colis. Cela va pourtant se passer d’une toute autre façon. Johnny a rencontré des planètes étranges et bizarres et semble systématiquement provoquer des dégâts sur son passage… Sera-t-il cette fois-ci en mesure d’accomplir sa mission sans embûches ?

V I I K S E T   ( L A  MO U S T A C H E )
Anni Oja – 4 minutes – 2015 – Finlande
Cette ville n'est pas assez grande pour eux deux... Leur moustache non plus.






JOURNAL  ANIME
Donato Sansone – 4 minutes – 2016 – France
Journal animé est une improvisation artistique menée au jour le jour entre le 15 septembre et le 15 novembre 2015 inspirée par l’actualité internationale des pages du quotidien français Libération, où se sont brutalement invités les tragiques événements survenus à Paris le 13 novembre.
Festival international du court-métrage de Palm Springs (États-Unis, 2016) - Compétition internationale
Festival international du film d'animation d'Annecy (France, 2016) - Compétition officielle
Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand (France, 2016) – Programme Canal+

B L A N Q U E T T E
Charlie Belin – 4 minutes – 2015 – France / La Poud
Les discussions croisées d'une famille réunie pour partager un repas.





L E  F U T U R  S E R A  C H A U V E
Paul Cabon / France / 6 minutes / 2016 / Ordinateur 2D / WAG Prod
Être chauve, ça craint. Savoir qu’on va le devenir, c’est pire.




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Tarif unique 4,50 €
Passer à la caisse pour prendre un ticket spécial panorama.
Si vous avez déjà acheté un ticket, on vous le changera gratuitement.
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Bonne séance
GA

Samedi 19 novembre 2016 à 20h30 au KID

Ce samedi 19 novembre 2016
L'APAC vous propose
un titre majeur du cinéma américain contemporain.
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Sorcerer

Etats-Unis 1977 – 2h02

Réal. : William Friedkin - Scénario : Walon Green, d’après le roman de Georges Arnaud « Le salaire de la peur » - Images :Dick Bush, John .Stephens - Musique: Tangerine Dream - Interpr.: Roy Scheider, Bruno Cremer, Francisco Rabal, Amidou, Ramon Bieri, Joe Spinell

*Quatre hommes de nationalités différentes, chacun recherché dans son pays, s’associent pour convoyer un chargement de nitroglycérine à travers la jungle sud-américaine. Un voyage au coeur des ténèbres, remake du film de H.G.Clouzot « Le salaire de la peur ».
Fascinant, haletant, magnifiquement interprété, « le Convoi de la Peur » connut un des tournages les plus compliqués de l’histoire du cinéma, avant d’accéder au statut de chef d’oeuvre maudit. Il s’agit sans doute du film le plus passionnant de Friedkin et d’un titre majeur du cinéma américain contemporain. L’hyperréalisme, le goût du cinéma pour les ambiances à la fois cauchemardesques et documentaires, débouchent dans ce film sur des images criantes de vérité (aucun trucage) et en même temps proches de l’hallucination grâce au montage, à l’investissement physique des comédiens et à la musique obsédante du groupe de rock progressif allemand Tangerine Dream.

Ce qu'en dit Critikat :
Révélée à la Mostra de Venise 2013 (tandis que son réalisateur William Friedkin recevait un Lion d’or pour l’ensemble de sa carrière), la version restaurée du peu visible Sorcerer (Le Convoi de la peur en VF) de 1977 offre, en plus de ses qualités intrinsèques remises « au propre », un constat pour le moins réjouissant lié, paradoxalement, à quelque chose qui a perduré. Ce film, en effet, montre une bien meilleure résistance aux nouvelles visions que d’autres du même cinéaste. Quand on considère la carrière de celui-ci, il faut bien reconnaître qu’il n’aura pas vraiment su maintenir le niveau affiché avec French Connection, malgré quelques coups de bluff efficaces. Une des marques de fabrique les plus discutables – et surestimées – de Friedkin, héritée des dernières secondes de French Connection, reste sa façon de cultiver l’ambiguïté, de faire s’exhaler à tout prix l’odeur du soufre à l’approche du mal et de la corruption – plus ou moins habilement, mais sur un motif souvent plus auto-satisfait que pertinent et plus malin qu’intelligent. Lire la page
William Friedkin
Ce qu'en dit Telerama.fr :
Critique lors de la sortie en salle le 15/11/1978  //  Par Bruno Icher

Quand il débarque sur les écrans américains le 24 juin 1977, Sorcerer (Le Convoi de la peur) fait la fierté de William Friedkin, qui pense tenir son chef-d'oeuvre. Il croit dur comme fer à cette épopée de deux camions chargés de nitro dans la cordillère des Andes, adaptation libre du Salaire de la peur, d'Henri-Georges Clouzot. En deux semaines, il bascule dans la dépression lorsque le film est chassé des écrans par la virulence des critiques, mais aussi par le triomphe de Star Wars, sorti simultanément. Cruelle ironie : deux ans plus tôt, Friedkin, alors au faîte de sa gloire, avait eu entre les mains le scénario de George Lucas mais n'y avait accordé aucun intérêt. Lire la page
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Bon film
GA


Samedi 12 novembre 2016 à 20h30 au KID

Dans le cadre du mois du documentaire,
l'APAC vous propose deux films :
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Le second film,
"RESTE"
sera présenté par sa réalisatrice
Marie Vermillard
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1
MAESTA
La passion du Christ


France – 2015 – 1h

Réal.et scenario : Andy Guérif - Décors : Andy Guérif et Simon Grossin - Interpr. : Jérôme Auger, Matthieu Bineau, Jean-Gabriel Gohaux, Paul Beneteau, Guillaume Boissinot, Pierre Josse, Emmanuel Rodriguez, Clémence Henry, Emmanuelle Cosset

*L’adaptation, en autant de tableaux vivants, des 26 panneaux composant « la Maesta » de Duccio, peinte au XIV° siècle, et relatant la passion du Christ jusqu’au chemin d’Emmaüs. Une expérience passionnante sur le langage de l’image fixe.
*En 1308, Duccio peint « La Maesta », un tableau de 5 x 5 m pour la cathédrale de Sienne. C’est ce polyptique de 26 panneaux que Guérif met en scène : des acteurs entrent, prennent en silence la pose du modèle peint, puis repartent en parlant, déroulant, tel un film, cet épisode des Evangiles. Sauf que, si la linéarité du récit est respectée, l’oeil et l’oreille sont sollicités ailleurs en permanence. Ainsi, quand l’action principale se déroule dans un tableau, des personnages s’affairent dans un autre. Bruits et dialogues se superposent, l’écran reste sans cesse animé, suggérant la continuité du récit.
Il y a sept siècles, les primitifs toscans avaient-ils déjà compris le cinéma ?

La Maestà
di Duccio di Buoninsegna


Interview exclusive d'Andy Guérif pour "Maestà,
 la Passion du Christ"
 ICI

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2
Marie VERMILLARD
présentera son court-métrage

RESTE

1992 – 20 minutes
quinzaine des réalisateurs Cannes 1993


Biographie sur Allociné :

Scripte pour Eric Rochant, Eric Barbier, Arnaud Desplechin, Cédric Klapisch, Bartabas ou encore Olivier Assayas, Marie Vermillard a frappé les esprits dès son premier long métrage, Lila Lili (1999). Entre réalisme cru et direction d'acteurs tendu, Marie Vermillard est un espoir du cinéma hexagonal. Mais la cinéaste n'en était pas à son coup d'essai dans la réalisation.

En 1992, elle signe son premier court métrage (Reste). Suivront deux autres courts, Quelqu'un (1995) et Chantal (1997). Forte de ces expériences, elle collabore, en 1996, à la mise en scène de Chacun cherche son chat (Klapisch), et prend en main la deuxième équipe de tournage de Chamane (Bartabas, 1996). La même année, elle réalise Eau douce, un moyen métrage avec Nathalie Richard et Antoine Chappey.

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Bons films
GA

Samedi 15 octobre 2016 à 20h30 au KID

Cette semaine, un film
Ours d’argent du meilleur réalisateur
 au Festival de Berlin


Roumanie/Bulgarie/Rep.Tchèque 2015 – 1h45

Réalisation : Radu Jude - Scenario : Radu Jude et Florin Lazarescu - Images : Marius Panduru - Musique : Trei Parale - Interpr. : Teodor Corban, Mihai Comanoiu, Cuzin Toma, Alexandru Dabija, Alexandru Bindea, Luminita Georgiu



* 1835 – Policier, Costandin parcourt la campagne de Valachie (ancienne principauté aujourd’hui située en Roumanie) avec son fils Ionita qui, voulant exercer la même profession, suit les conseils de son père et écoute ses morales et dictons sans queue ni tête. Ils sont à la recherche de Carfin, un esclave tzigane qui a fui de chez son maître pour éviter d’être tué…
*A travers la description des personnages, c’est le cynisme du tableau férocement politique qui tout à la fois effraie et amuse. L’écriture subtile de Jude mise au service d’un récit historique et social sur les conditions de vie des Roms au XIX° siècle est aussi porteuse d’un message clairement dérangeant pour la Roumanie contemporaine qui refuse toujours d’enseigner l’esclavage des Tziganes et donc d’assumer son passé.


Ce qu'en dit l'obs :
"C’est drôle, mordant, agaçant, cynique et filmé en noir et blanc : Radu Jude, jeune metteur en scène roumain ("Papa vient dimanche", 2012), s’amuse à peindre au vitriol ces pauvres hères truffés de préjugés. Evidemment, le message est actuel : le racisme est une saloperie. Le film, lui, est une heureuse trouvaille. F.F." Lire la page


Libération :
Radu Jude met en scène une chasse au Tzigane dans un western roumain en costumes.

Le film, qui entreprend à l’évidence de sonder là sur quel terreau d’intolérances érigées en lois ont pu s’édifier les maux des sociétés contemporaines, trouve son sujet non pas dans la dénonciation entendue de l’esclavage et la hiérarchisation des races, mais dans la placidité benoîte avec laquelle le péquin ordinaire (ici le brigadier et son rejeton, qui à l’échelle de leur temps ne sont pas de mauvais bougres) encaissent sans broncher le spectacle de l’horreur, et se garde bien de le commenter ou d’y faire obstruction. Car la langue d’un tel monde, aussi féconde soit elle en infinies nuances pour déclamer ses aversions, semble n’avoir à offrir, pour dire pareilles injustices, pas le moindre mot
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Bon film
GA

Samedi 8 octobre 2016 à 20h30 au KID

Ce samedi c'est
un film danois 
humaniste et original :

Danemark 2012 – 1h35
Mads Matthiesen

Scénario : Mads Matthiesen et Martin Peter Zandvliet - Images : Laust Trier Mork - Musique : Sune Martin - Interpr. : Kim Kold, David Winters, Elisabeth Steenhoft, Lamaiporn Hongoad, Songporn Na Bangchang, Sukinya Suwan


*Dennis, bodybuilder de 38 ans, timide et complexé, vit toujours avec sa mère. Sur les conseils de son oncle et dans l’espoir de trouver l’âme sœur, il part en Thaïlande. Le film raconte avec délicatesse la venue au monde et à l’amour d’un homme « différent ».


*Avec un œil documentaire sur les salles de musculation danoises, comme sur les bars à prostituées thaïlandais, où tous les protagonistes sont des acteurs non-professionnels jouant plus ou moins leur propre rôle, le réalisateur danois tisse une fiction douce sur une situation violente. Il le fait avec tact et élégance. En fait ce film humaniste et original est un conte de fée inversé.


Critiques : 
Pas facile d'en trouver sur le web mais celle-ci est très enthousiaste.
"...Psychanalytiquement parlant, c'est un film fascinant sur les désastres que peut causer sur son fils - sur sa vie sentimentale, sociale et sexuelle - une mère castratrice, manipulatrice, s'appuyant sur le chantage affectif, n'hésitant pas à aller vers la plus impensable destruction pour garder sous sa coupe le plus grand amour de sa vie, qu'elle culpabilise à merci pour mieux en faire son joujou.
Je voulais mettre un 9 mais j'ajoute un point de bonus, totalement arbitraire et gratuit, parce qu'il s'agit d'un film danois, et que moi, vraiment, leur cinéma, leurs acteurs (Vinterberg, Mikkelsen, The Killing...) : j'achète pour l'instant tout ce que j'ai vu.
Bref, un très grand film, intense, vrai, beau, physique, cruel et touchant à la fois - une merveille.;;;"
Bon film
GA

Samedi 1 octobre 2016 à 20h30 au KID

Bienvenue pour ce premier film, un film italien :

Proprietà non è più un furto


Italie/France 1973 – 2h05 

 Elio Petri 

Scenario : Elio Petri et Ugo Pirro - Images : Luigi Kuveiller - Musique : Ennio Morricone - Interpret. :Ugo Tognazzi, Flavio Bucci, Daria Nicolodi, Gigi Projetti, Mario Scaccia, Orazio Orlando


Caissier, Total trouve la vie monotone et l’avenir incertain. Il se décide à démissionner lorsqu’il se rend compte que la richesse de certains clients n’a rien à voir avec le talent et l’honnêteté. Il va donc se mettre à voler : avec discrétion d’abord, puis avec audace. Il se donne comme ennemi principal un boucher contre lequel il va déployer toute son énergie, en commençant par lui voler sa maîtresse. La lutte entre les deux hommes va prendre un ton très violent et Total devra aller jusqu’au bout de ses intentions…
Bien sûr, l’intérêt du film est l’analyse des deux personnages-clé, le boucher (capitaliste) et le voleur (individu révolté, mais produit de la société). Comme d’habitude, Petri se plaît à illustrer un cas limite et l’on voit parfaitement ce qui l’a poussé à illustrer ce ballet tantôt cruel, tantôt grotesque entre voleur et volé, plus proche, en fait, l’un de l’autre qu’on pourrait superficiellement le croire.


Ce qu'ils en disent.

Critikat : Sexe, mort et schizophrénie
"Avec La propriété c’est plus le vol, Petri épingle une société perverse et prolonge l’analyse critique menée dans Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon et La classe ouvrière va au paradis. Dès le générique, il affirme un style expressionniste, où la mise à nu du système libéral passe d’abord par une auscultation de l’âme humaine. Des tableaux du peintre Renzo Vespignani présentent les différents acteurs sous un jour inquiétant : visages clivés, tordus et grimaçants, comme une série de masques. Lire la suite

Le Monde.fr : 
Voici quelques années qu'un mouvement discret mais opiniâtre, inauguré par une rétrospective tenue au Festival de Montpellier en 2009, ravive en France le souvenir du cinéaste italien Elio Petri (1929-1982), le sort comme d'un long sommeil où il semblait expier ses péchés. Esthétique radicale et engagement politique avaient sonné l'heure de gloire du cinéaste dans les années 1970, avant de contribuer à l'enterrer.
Trop formaliste pour les uns, trop politique pour les autres, qui sont parfois les mêmes, Petri n'est, de fait, pas du bois dont on fait les tièdes. Il n'est pas davantage l'homme d'un parti ou d'une esthétique, fussent-elles de gauche. Son œuvre, comme celle de Pasolini ou de Ferreri d'ailleurs, résiste frontalement, continûment, expressément, à un système capitaliste qui bascule dans l'horreur néolibérale, et à une société italienne qui s'y convertit plus tôt et plus rapidement que les autres, au risque de s'y perdre. Lire la page

Bon film
GA

PROGRAMME SAISON 2016-2017

BONJOUR.
Voici ce qui vous est proposé dès le 1er octobre 2016,
toujours au même endroit et à la même heure.
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Sam. 01/10
LA PROPRIÉTÉ, C'EST PLUS LE VOL
Elio Petri – Italie 1973 – 2h05
Les aventures d'un employé de banque fasciné par l'argent et le pouvoir qu'il donne. Une fable cynique et désabusée. Un film qui bouscule et qui reste toujours actuel.
Sam. 8/10
TEDDY BEAR
Mads Mathiesen – Danemark 2012 – 1h35
Un bodybuilder de 38 ans, timide et complexé, part en Thaïlande, dans l'espoir d'y trouver l'âme soeur. Narrée avec délicatesse, la venue au monde et à l'amour d'un homme différent. Une oeuvre humaniste et originale.
Sam. 15/10
AFERIM !
Radu Jude – Roumanie/Bulgarie/Rép. tchèque 2015 – 1h45
L'écriture pénétrante de Jude au service d'un récit sur les conditions de vie des Roms au XIXe siècle. Un message dérangeant pour la Roumanie contemporaine. Au croisement de la farce, de la fresque historique et du western, un véritable travail
d'orfèvre.
Sam. 12/11
Dans le cadre dumois du documentaire
MAESTÀ
Andy Guérif – France 2015 – 1h
L'adaptation, en autant de tableaux vivants, des 26 panneaux composant la Maestà de Duccio, peinte au XIVe siècle et relatant la Passion du Christ. Une expérience passionnante et pleine d'un humour iconoclaste sur le langage de l'image fixe.
RESTE
Marie Vuillard - France 1992 - 20min
Quinzaine des réalisateurs Cannes 1993
Sam. 19/11
LE CONVOI DE LA PEUR
William Friedkin – Etats-Unis 1977 – 2h
Remake du Salaire de la peur de Clouzot, ce film fascinant et magnifiquement interprété connut un des tournages les plus compliqués de l'histoire du cinéma, avant d'accéder au statut de chef-d'oeuvre maudit. Un titre majeur du cinéma américain contemporain.
Vend. 25/11
15e PANORAMA DU CINEMA D'ANIMATION CONTEMPORAIN
En partenariat avec CICLIC
Sam. 3/12
CASA GRANDE
Fellipe Barbosa – Brésil 2014 – 1h54
Un dévoilement des plaies du Brésil contemporain, tableau en trompe l'oeil où persistent violence de classe et ségrégation ethnique. Une première oeuvre cruelle et très maîtrisée.
Sam. 10/12
BONJOUR
Yasujiro Ozu – Japon 1959 – 1h34
Fâché contre leur père qui leur a ordonné de se taire, deux jeunes garçons font la grève de la parole. Tout l'entourage en est gagné par le trouble. Le pouvoir du récit tient dans l'approche très naturelle qui met en évidence la différence entre le monde des adultes, pétri de réactions de circonstance, et celui de l'enfance, encore libre et sans hypocrisie. Un sommet dans le style épuré d'Ozu.
Vend. 6/01
LA BELLE JEUNESSE
Jaime Rosales – Espagne/France 2014 – 1h42
Portrait d'un jeune couple dans l'Espagne en crise. Un film qui s'empare du langage d'une génération pour transmettre à la fois son insouciance et l'inquiétude de ses choix : ceux d'une jeunesse à laquelle l'époque ne laisse pourtant aucun choix.
Sam. 14/01
LA PARTITION INACHEVÉE
Goran Paskaljevic – Serbie/Croatie/France 2012 – 1h30
Un vieux professeur de musique découvre soudain ses origines juives et la déportation de ses parents. Une évocation sensible de l'histoire de la Serbie et de ses cicatrices, mais Paskaljevic semble moins chercher à agir par devoir de mémoire, qu'à raconter l'impossibilité de son pays à vouloir – ou à pouvoir – se souvenir.
En partenariat avec le CERCIL, Musée Mémorial des Enfants du Vel d'Hiv
Sam. 21/01
SUBURRA
Stefano Sollima – Italie/France 2015 – 2h15
La Suburra, quartier mal famé de Rome, est le théâtre d'un projet immobilier vérolé par la Mafia, noyauté par des intérêts politiques particuliers et couverts par le Vatican. Le portrait implacable d'une société corrompue.
Sam. 28/01
UN MONSTRE A MILLE TÊTES
Rodrigo Plà – Mexique 2015 – 1h14
Par le réalisateur du très remarqué La Zona, une critique acérée du cynisme et des aberrations des grandes compagnies. Un film aux accents de road-movie, servi par des acteurs irréprochables. Un hommage contemporain au « Procès » de Kafka.
Sam. 4/02
L'ÉTAGE DU DESSOUS
Radu Muntean – Roumanie/France/Allemagne 2015 – 1h33
Qui a bien pu assassiner la jeune voisine du dessous ? Sandu a son idée mais choisit de garder le silence. Etude psychologique, polar en sourdine, un film qui ausculte avec une acuité implacable la Roumanie contemporaine.
Sam. 4/03
UNE FEMME DANS LA TOURMENTE
Mikio Naruse – Japon 1964 – 1h38
Dans un petit magasin en difficulté, éclôt un amour entre une veuve et son beau-frère. D'un problème social, Naruse tire ce beau mélodrame, illuminé par son actrice fétiche. L'oeuvre d'un des quatre grands réalisateurs japonais, très tardivement découvert.
Sam. 11/03
MANDARINES
Zaza Urushadze – Estonie/Georgie 2013 – 1h27
Abkhazie 1992. En pleine guerre, Ivo et son voisin refusent de quitter leur village. Après un affrontement qui s'est déroulé près de chez eux, Ivo décide de recueillir deux hommes gravement blessés, pourtant ennemis de guerre. Une histoire poétique et mélancolique, à la portée humaniste universelle.
Sam. 18/03
KALO POTHI
Bin Bahamur Bham – Népal/Suisse/Allemagne 2015 – 1h30
Une plongée au coeur d'une société rurale, en pleine période de guerre civile. Un récit sensible, dans des paysages grandioses. La vision sincère d'une société fortement imprégnée de ses coutumes.
Sam. 25/03
LA VENGEANCE D'UNE FEMME
Rita Azevedo Gomes – Portugal 2011 – 1h40
Superbe adaptation d'une nouvelle de Barbey d'Aurevilly. Jeux de miroirs, récit dans le récit, succession de tableaux somptueux, une oeuvre originale où se mêlent savamment théâtre, poésie, musique et peinture.
Sam. 1er/04
LA VIE EST BELLE
Frank Capra – USA 1946 – 2h08
Poussé à bout, prêt au suicide, un homme regrette d'être né, mais un ange lui montre ce qui aurait changé s'il n'était jamais
venu au monde. Bouleversé, il retournera dans la vie. Un chef-d'oeuvre touché de bout en bout par la grâce.
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Les séances du ciné-club ont lieu au Théâtre d'Orléans, boulevard Pierre Ségelle, à 20h30.
Elles sont ouvertes à tous. Les films sont présentés en V.O. sous-titrée.
Pour plus de renseignements sur chaque film, consultez apac-cine.blogspot.com
L'APAC est subventionnée par LA VILLE D'ORLÉANS
ET LE DÉPARTEMENT DU LOIRET
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Merci pour son accueil au Théâtre d'Orléans
ASSOCIATION POPULAIRE ART ET CULTURE
64 rue du Colombier – 45000 Orléans
Tél. 02 38 53 70 49 – E-mail : apacorleans@aol.com

Fête de l'Amitié : Dimanche 12 juin 2016

Comme chaque année
Fête de l'amitié 
le dimanche 12 juin 2016


LE LIEU 
 Ferme de Godonville, OUZOUER LE MARCHE (41)
Sortir d’Orléans par le Faubourg Saint-Jean.
A Ormes, au rond-point après l’église, prendre la R.N. 157, direction Le Mans.
Traverser OUZOUER et, sur la droite, prendre la direction de TRIPLEVILLE.
 A 1Km800, sur la gauche : pancarte GODONVILLE.
LA FÊTE
  13 h - Pique-nique (on apporte ses provisions et un siège)
Dans l’après-midi, balade, sieste ou film.
17 h – Concert Chant et piano :
ELENA RAKOVA – Mezzo-soprano
 ALEXANDRE KUKONIN
     Scarlatti,  Haendel,  Mozart, Rossini, Beethoven, 
Rimski-Korsakov, Rachmaninov, Saint-Saëns, Bizet.
Entrée : 10 € / Etudiants : 5 € / Moins de 14 ans : gratuit
 19 h / 19 h30 - Pique-nique du soir.

RENSEIGNEMENTS : 02 38 53 70 49 / le jour du concert : 06 87 76 97 40

Samedi 28 mai 2016 à 20h30 au KID

Le film israëlien qui vous est proposé samedi 28 mai
 aurait dû être projeté le 14 novembre 2015.
Ce ne fut pas le cas en raison des attentats...
C'est sûrement avec une émotion particulière que vous verrez

 (Hayouta u’berl)
Israël 2012 - 1h36

Réalisation/scenario : Amir - Manor Images : Guy Raz Musique : Ruth Dolores Weiss - Interpr. : Yosef Carmon, Rivka Gur, Efrat Ben-Zur Zahavi, Yaron Brovinski, Agar Ben Asher  


* « Portrait d’Israël à travers ses vieux » dit son auteur, cette chronique est aussi une critique d’un système oublieux des valeurs fondatrices.

 *Dès les premières séquences, le réalisateur pose clairement ses intentions. Il s’agit à la fois de l’intimité d’un couple âgé, lié dès son origine par de forts idéaux, et d’une charge contre l’Etat d’Israël qui, plus encore que d’avoir oublié ces mêmes idéaux fondateurs, semble aujourd’hui les piétiner. Pour avoir été journaliste en économie et société, Amir Manor connaît bien le tissu social de son pays ; pour avoir aimé et admiré ses grands-parents et avoir observé leurs désillusions et leur sentiment d’abandon, il sait aussi ce que se sentir mis au rebut veut dire. Si l’écart des valeurs morales entre les générations est largement répandu en Israël, dont l’Etat est né sur un terreau socialiste et communautaire, il partage aisément la sensibilité de ses plus anciens citoyens. Beau récit désabusé, « EPILOGUE » se saisit d’une problématique dont l’opposition israélienne s’est emparée depuis quelques années.


Critikat :
Hayuta et Berl (c’est le titre original du film) sont un couple d’octogénaires israéliens, physiquement plus très vaillants, mais ce n’est pas si grave : ce sont leurs failles intérieures que nous allons découvrir. Ils ont pourtant l’air bien unis dans l’adversité, dans les premières minutes, quand une assistante sociale débarque chez eux presque de force pour évaluer leur état de santé et de dépendance, rencontrant l’hostilité du mari et la réserve de la femme. Mais l’illusion tombe peu après : Hayuta, contre l’avis de son mari, décide de sortir en ville, et les époux passeront ainsi la journée – et la majeure partie du film, qui s’écoule du matin au soir – chacun de son côté, chacun affrontant à son façon un monde extérieur qu’ils ont laissé leur échapper. Tandis que Berl perpétue une démarche militante suivant des idéaux socialistes datant de la création d’Israël et égarés depuis longtemps, Hayuta, elle, cherche à rattraper le temps perdu, redécouvre des plaisirs anciens, cesse de taire ses vieilles blessures. ...Lire la page.


Lemonde.fr :
  Les sujets qui permettent à la nouvelle, et talentueuse, génération du cinéma israélien de mettre à l’épreuve leur société sont, hélas, nombreux. De la présence palestinienne à l’insoutenable machisme en passant par les travers de la militarisation ou de la religion, il y a du grain critique et artistique à moudre.
Amir Manor, qui fut journaliste, a quant à lui choisi pour son premier long métrage de fiction un registre relativement inédit en consacrant son récit à un vieux couple de pionniers déphasés dans la société israélienne contemporaine....     Voir la page




Bon film
GA