Samedi 3 décembre 2016 à 20h30 au KID

Un film brésilien, sur la société brésilienne.


Brésil 2014 – 1h54

Réal. : Fellipe Barbosa - Scenario : Fellipe Barbosa et Karen Sztajnberg - Images : Pedro Sotero - Musique : Victor Camelo et Patrick Laplan - Interpr. : Thales Calvacanti, Marcello Novaes, Suzana Pires, Clarissa Pinheiro, Bruna Amaya, Gentil ,Cordeiro

*Une grande maison habitée par une riche famille dans un quartier chic de Rio de Janeiro. Or, le père est secrètement ruiné, la mère tente de maintenir les apparences et les domestiques sont congédiés l’un après l’autre. Le fils aîné finit par se révolter, notamment contre les préjugés de son milieu, dont il tente de se défaire par un arrachement intime et salutaire..
*"Soutenu et primé par le principal festival américain de cinéma américain, Sundance, ce premier long métrage du brésilien Barbosa livre, sous l’angle d’un psychodrame familial, une remarquable critique des tensions sociales et raciales qui minent la société brésilienne derrière l’image colorée d’un métissage idyllique. Ou plutôt une autocritique est elle-même issue de cette haute société blanche qui met ses enfants dans des écoles religieuses élitistes ; il a tourné dans sa propre demeure familiale et il explique s’être projeté dans le jeune héros, imaginant ses réactions, alors que lui-même était déjà parti du foyer, étudiant le cinéma à Columbia, quand son père a réellement fait faillite, en 2003. Très personnel, son film n’en est que plus pertinent, à la fois sensible sur des sujets brûlants sans être manichéen, élégamment filmé et solidement construit du point de vue dramatique."
David Fontaine- Le Canard Enchainé.

Etude bien observée  d'une riche famille brésilienne  en  équilibre social précaire qui veut se maintenir dans sa  classe , une famille privilégiée qui veut  maintenir son  mode de vie dans un quartier riche de Rio avec la hiérarchie du maître et la présence de  serviteurs. Lire la suite
Critique de critikat

Éventons un peu : ce qu’on voit sur l’affiche de Casa Grande, pour le moins vendeuse avec sa charmante jeune femme endormie exhibant sa nudité et ses marques de bronzage pendant qu’un jeune homme au-dessus d’elle tire une cigarette, n’est autre que le dernier plan du film. Le choix de l’image est plutôt opportun, quoique trompeur sur le cœur du produit. Dans ce récit de coming-of-age, la question de savoir si Jean, adolescent de Rio de Janeiro, réussira à connaître sa « première fois » ne suscite aucun suspense particulier. Non que l’affaire soit simple : le premier et plus grand obstacle sur sa route réside dans son propre milieu grand-bourgeois, cocon étouffant qui instaure entre lui et le monde cette satanée distance de classe (alors que lui-même, pour assouvir ses désirs, est prêt à franchir cette distance). Cocon par ailleurs menacé : le père s’est mis en faillite et le cache du mieux qu’il peut à sa femme, ses enfants et leurs domestiques, mais les conséquences sont inévitables et mettent encore plus en évidence le caractère aliénant du milieu et la nécessité pour le jeune héros d’en sortir. Lire la suite
Lorsque le jeune cinéma d’auteur sud-américain traite de l’épineux problème des disparités sociales et du cloisonnement qu’elles occasionnent, c’est souvent selon des dispositifs glaçants et paranoïaques, qui doivent beaucoup au cinéma de genre, notamment horrifique, comme les récents Histoire de la peur, de l’Argentin Benjamin Naishtat (2014) ou Les Bruits de Recife, du Brésilien Kleber Mendonça Filho (2012).
Difficile de ne pas penser à ce dernier devant Casa Grande, premier long-métrage de fiction de Fellipe Barbosa, qui partage avec son compatriote le même sujet et le même chef opérateur (l’excellent Pedro Sotero), mais emprunte les voies plus douces, plus quotidiennes, moins tendues, non moins politiquement apaisées pour autant, de la chronique familiale. Et, au cœur de celle-ci, du roman d’apprentissage adolescent.
Le premier personnage de cette famille, c’est évidemment la « grande maison » (« casa grande ») du titre, dans la banlieue chic de Rio, flanquée d’une vaste piscine, d’un jardin et de dépendances – signe extérieur de rupinerie –,...En savoir plus

Voir une bande annonce : ICI

Bon film
GA


Vendredi 25 novembre 2016 à 20h30 au théâtre d'Orléans

L'APAC et CICLIC
 vous proposent le
14e PANORAMA DU 
CINEMA D'ANIMATION CONTEMPORAIN
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G U S L A  O U  L E S  MA L I N S

Adrienne Nowak / France, Pologne / 9 minutes / 2016 / dessin sur papier / Ikki Films
La réalisatrice retourne voir sa grand-mère dans sa Pologne natale pour interroger sa famille sur le communisme. Dans l'intimité de la cuisine de son oncle et sa tante, elle nous livre un documentaire animé qui évoque son parcours personnel et familial à travers l’histoire de la Pologne.
Film soutenu à la production par Ciclic Région Centre-Val de Loire (Accueilli à Ciclic Animation de juillet 2015 à février 2016)

B R UME , C A I L L O U X  E T  ME T A P H Y S I Q U E
Lisa Matuszak / France / 6 minutes / 2014 / EMCA – École des métiers du cinéma d’Animation
Une rencontre furtive autour d’un lac, où il est question de cailloux et de métaphysique.

T OMB É S  D U  N I D

Loïc Espuche / France / 4 minutes / 2015 / La Poudrière
Fabio et Dimitri se rendent à la Chicha pour que Dimitri puisse peut être enfin aborder Linda.
Sur leur chemin, ils rencontrent une cane et ses canetons.






S O U S  T E S  D O I G T S
Marie-Christine Courtès – 15 minutes – 2015 – France
Le jour de la crémation de sa grand-mère, Emilie, une jeune métisse asiatique, se plonge dans les souvenirs de la vieille femme. Elle découvre l’Indochine de Hoà, sa rencontre amoureuse avec Jacques (un colon français), la naissance de Linh (sa mère) et le départ tragique vers la France en 1956. Elle revit en compagnie de Linh l’arrivée au camp d’hébergement de Sainte-Livrade, l’exploitation des femmes indochinoises par les maraichers du Lot-et-Garonne. Entre souvenirs, danse, colère et rituels traditionnels, Emilie apprend à accepter cet héritage...
Premier prix du court métrage Festival du Film de Sarlat, 2015
Prix du jury, Chacun son court, Strasbourg 2015
Prix RTS du meilleur film d'animation francophone, FICAM Meknès 2015

U N E  T Ê T E  D I S P A R A I T
Franck Dion / France, Canada / 9 minutes / 2016 / Papy3D Productions, Office national du film du
Canada (ONF) 
Jacqueline n’est plus toute jeune et perd un peu la tête, mais est-ce bien grave ? Elle décide quand même de partir seule en vacances, et prend le train !
Cristal du meilleur court-métrage au Festival du film d'animation d'Annecy en 2016

C O P I E R  C L O N E R
Louis Rigaud / France / 3 minutes / 2009 / ordinateur 2D
Copier-cloner fait l’analogie entre la société de consommation, les enjeux des biotechnologies et un programme informatique. A travers l’exemple de la (sur)production de vaches, elle aborde l’élevage intensif, le clonage, les OGM et le brevetage via l’interface d’un bureau d’ordinateur avec des dossiers, des fichiers, mais aussi des fenêtres d’alerte indiquant le manque d’espace vert ou l’infection par un virus

L E  B R U I T  D U  G R I S
Vincent Patar et Stéphane Aubier – 4 minutes – 2016 – Belgique
En plan fixe, le hall de la maison, grise et terne, de Cheval, Cowboy et Indien. Cowboy et ses comparses, plus allumés les uns que les autres, remplissent le lieu, lui donnant vie et couleur. Un empêcheur de tourner en rond vient tout foutre par terre.


J O H N N Y  E X P R E S S
Kyungmin Woo – 6 minutes – 2014 – Corée du Sud
Johnny est un coursier de l’espace qui voyage de planète en planète pour livrer des colis. Johnny est fainéant et son seul objectif est de faire la sieste dans son vaisseau auto-piloté. Quand le vaisseau arrive à destination, tout ce qu’il a à faire et de remettre un colis. Cela va pourtant se passer d’une toute autre façon. Johnny a rencontré des planètes étranges et bizarres et semble systématiquement provoquer des dégâts sur son passage… Sera-t-il cette fois-ci en mesure d’accomplir sa mission sans embûches ?

V I I K S E T   ( L A  MO U S T A C H E )
Anni Oja – 4 minutes – 2015 – Finlande
Cette ville n'est pas assez grande pour eux deux... Leur moustache non plus.






JOURNAL  ANIME
Donato Sansone – 4 minutes – 2016 – France
Journal animé est une improvisation artistique menée au jour le jour entre le 15 septembre et le 15 novembre 2015 inspirée par l’actualité internationale des pages du quotidien français Libération, où se sont brutalement invités les tragiques événements survenus à Paris le 13 novembre.
Festival international du court-métrage de Palm Springs (États-Unis, 2016) - Compétition internationale
Festival international du film d'animation d'Annecy (France, 2016) - Compétition officielle
Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand (France, 2016) – Programme Canal+

B L A N Q U E T T E
Charlie Belin – 4 minutes – 2015 – France / La Poud
Les discussions croisées d'une famille réunie pour partager un repas.





L E  F U T U R  S E R A  C H A U V E
Paul Cabon / France / 6 minutes / 2016 / Ordinateur 2D / WAG Prod
Être chauve, ça craint. Savoir qu’on va le devenir, c’est pire.




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Tarif unique 4,50 €
Passer à la caisse pour prendre un ticket spécial panorama.
Si vous avez déjà acheté un ticket, on vous le changera gratuitement.
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Bonne séance
GA

Samedi 19 novembre 2016 à 20h30 au KID

Ce samedi 19 novembre 2016
L'APAC vous propose
un titre majeur du cinéma américain contemporain.
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Sorcerer

Etats-Unis 1977 – 2h02

Réal. : William Friedkin - Scénario : Walon Green, d’après le roman de Georges Arnaud « Le salaire de la peur » - Images :Dick Bush, John .Stephens - Musique: Tangerine Dream - Interpr.: Roy Scheider, Bruno Cremer, Francisco Rabal, Amidou, Ramon Bieri, Joe Spinell

*Quatre hommes de nationalités différentes, chacun recherché dans son pays, s’associent pour convoyer un chargement de nitroglycérine à travers la jungle sud-américaine. Un voyage au coeur des ténèbres, remake du film de H.G.Clouzot « Le salaire de la peur ».
Fascinant, haletant, magnifiquement interprété, « le Convoi de la Peur » connut un des tournages les plus compliqués de l’histoire du cinéma, avant d’accéder au statut de chef d’oeuvre maudit. Il s’agit sans doute du film le plus passionnant de Friedkin et d’un titre majeur du cinéma américain contemporain. L’hyperréalisme, le goût du cinéma pour les ambiances à la fois cauchemardesques et documentaires, débouchent dans ce film sur des images criantes de vérité (aucun trucage) et en même temps proches de l’hallucination grâce au montage, à l’investissement physique des comédiens et à la musique obsédante du groupe de rock progressif allemand Tangerine Dream.

Ce qu'en dit Critikat :
Révélée à la Mostra de Venise 2013 (tandis que son réalisateur William Friedkin recevait un Lion d’or pour l’ensemble de sa carrière), la version restaurée du peu visible Sorcerer (Le Convoi de la peur en VF) de 1977 offre, en plus de ses qualités intrinsèques remises « au propre », un constat pour le moins réjouissant lié, paradoxalement, à quelque chose qui a perduré. Ce film, en effet, montre une bien meilleure résistance aux nouvelles visions que d’autres du même cinéaste. Quand on considère la carrière de celui-ci, il faut bien reconnaître qu’il n’aura pas vraiment su maintenir le niveau affiché avec French Connection, malgré quelques coups de bluff efficaces. Une des marques de fabrique les plus discutables – et surestimées – de Friedkin, héritée des dernières secondes de French Connection, reste sa façon de cultiver l’ambiguïté, de faire s’exhaler à tout prix l’odeur du soufre à l’approche du mal et de la corruption – plus ou moins habilement, mais sur un motif souvent plus auto-satisfait que pertinent et plus malin qu’intelligent. Lire la page
William Friedkin
Ce qu'en dit Telerama.fr :
Critique lors de la sortie en salle le 15/11/1978  //  Par Bruno Icher

Quand il débarque sur les écrans américains le 24 juin 1977, Sorcerer (Le Convoi de la peur) fait la fierté de William Friedkin, qui pense tenir son chef-d'oeuvre. Il croit dur comme fer à cette épopée de deux camions chargés de nitro dans la cordillère des Andes, adaptation libre du Salaire de la peur, d'Henri-Georges Clouzot. En deux semaines, il bascule dans la dépression lorsque le film est chassé des écrans par la virulence des critiques, mais aussi par le triomphe de Star Wars, sorti simultanément. Cruelle ironie : deux ans plus tôt, Friedkin, alors au faîte de sa gloire, avait eu entre les mains le scénario de George Lucas mais n'y avait accordé aucun intérêt. Lire la page
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Bon film
GA


Samedi 12 novembre 2016 à 20h30 au KID

Dans le cadre du mois du documentaire,
l'APAC vous propose deux films :
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Le second film,
"RESTE"
sera présenté par sa réalisatrice
Marie Vermillard
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1
MAESTA
La passion du Christ


France – 2015 – 1h

Réal.et scenario : Andy Guérif - Décors : Andy Guérif et Simon Grossin - Interpr. : Jérôme Auger, Matthieu Bineau, Jean-Gabriel Gohaux, Paul Beneteau, Guillaume Boissinot, Pierre Josse, Emmanuel Rodriguez, Clémence Henry, Emmanuelle Cosset

*L’adaptation, en autant de tableaux vivants, des 26 panneaux composant « la Maesta » de Duccio, peinte au XIV° siècle, et relatant la passion du Christ jusqu’au chemin d’Emmaüs. Une expérience passionnante sur le langage de l’image fixe.
*En 1308, Duccio peint « La Maesta », un tableau de 5 x 5 m pour la cathédrale de Sienne. C’est ce polyptique de 26 panneaux que Guérif met en scène : des acteurs entrent, prennent en silence la pose du modèle peint, puis repartent en parlant, déroulant, tel un film, cet épisode des Evangiles. Sauf que, si la linéarité du récit est respectée, l’oeil et l’oreille sont sollicités ailleurs en permanence. Ainsi, quand l’action principale se déroule dans un tableau, des personnages s’affairent dans un autre. Bruits et dialogues se superposent, l’écran reste sans cesse animé, suggérant la continuité du récit.
Il y a sept siècles, les primitifs toscans avaient-ils déjà compris le cinéma ?

La Maestà
di Duccio di Buoninsegna


Interview exclusive d'Andy Guérif pour "Maestà,
 la Passion du Christ"
 ICI

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2
Marie VERMILLARD
présentera son court-métrage

RESTE

1992 – 20 minutes
quinzaine des réalisateurs Cannes 1993


Biographie sur Allociné :

Scripte pour Eric Rochant, Eric Barbier, Arnaud Desplechin, Cédric Klapisch, Bartabas ou encore Olivier Assayas, Marie Vermillard a frappé les esprits dès son premier long métrage, Lila Lili (1999). Entre réalisme cru et direction d'acteurs tendu, Marie Vermillard est un espoir du cinéma hexagonal. Mais la cinéaste n'en était pas à son coup d'essai dans la réalisation.

En 1992, elle signe son premier court métrage (Reste). Suivront deux autres courts, Quelqu'un (1995) et Chantal (1997). Forte de ces expériences, elle collabore, en 1996, à la mise en scène de Chacun cherche son chat (Klapisch), et prend en main la deuxième équipe de tournage de Chamane (Bartabas, 1996). La même année, elle réalise Eau douce, un moyen métrage avec Nathalie Richard et Antoine Chappey.

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Bons films
GA