Samedi 10 novembre 2012

Un film de Rainer Werner Fassbinder

Ich will doch nur, dass ihr mich liebt

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RFA 1976 - 1h50 – Couleurs

Sortie en France 02/04/2011


Réalisation/scénario: Rainer Werner Fassbinder d’après « Lebenslänglich – Protokolle aus der Haft » de K. Antes et C. Erhardt - Images : Michael Ballhaus - Musique : Peer Raben - Interpr. : Vitus Zeplichal, Elke Aberle, Alexander Alleerson, Erni Mangold

Notre présentation :
Adapté d’un fait réel, le film est le portrait d’un homme qui remplace le vide affectif par lesimage preuves d’amour et les rapports d’argent. En filmant cette quête de la tendresse à une époque où les contacts humains sont corrompus, Fassbinder constate avec amertume que le miracle économique allemand s’est fait au prix des sentiments. S’il s’inspire des grands mélodrames conjugaux à la Douglas Sirk, ce chef d’oeuvre romanesque est aussi une étude sur les origines quotidiennes de la folie, construite comme un puzzle émotionnel et traversée de flashbacks troublants.

imageL’interprétation déchirante de Vitus Zeplichal, héros tragique inadapté socialement, renvoie à la personnalité complexe du cinéaste lui-même.

Inédit en France jusqu’en 2011 ; « Je veux seulement que vous m’aimiez » est un drame bouleversant sur les séquelles affectives de la croissance occidentale et l’une des pièces essentielles de l’oeuvre de Fassbinder.

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Fassbinder a dit : « l’homme en soi est bon, bien sûr. Tout est un problème de conditionnement. Vous pouvez dire comme Rousseau que c’est la société qui l’a rendu mauvais. C’est ma façon de voir le monde. A part ceux qui s’aménagent un petit bonheur protégé dans leur coin, on vit dans un système qui ne donne pas la possibilité aux gens d’établir des contacts, de communiquer. La façon dont les différentes générations sont éduquées ne conduit qu’à cette absence de communication. Une communication réelle entre les gens serait révolutionnaire »

 

Le site des étudiants en cinéma de Paris :

“La mise en scène tranchante de  Je veux seulement que vous m'aimiez  porte incontestablement la marque du génie de Fassbinder. C'est donc l'occasion de découvrir un « nouveau » film de ce grand maître du cinéma allemand, près de 30 ans après sa mort.” Lire la page complète

5 raisons d'aller voir Je veux seulement que vous m'aimiez,

D’après l’Expres c’est  ICI.image

Le ciné-club de Caen :

Cliquez sur le photogramme pour lire leur page.

La critique telerama :

LA CRITIQUE LORS DE LA SORTIE EN SALLE DU 20/04/2011

On n'aime pas

Trente-cinq ans après sa diffusion sur la chaîne allemande WDR, ce téléfilm est, enfin, visible en France. Je veux seulement que vous m'aimiez, comme son titre l'indique, est un mélodrame. Mais un mélo au sens où le pratiquait Fassbinder : distancié et stylisé, social et éminemment politique... Peter, un ouvrier maçon, emménage à Munich avec son épouse. Le jeune homme s'épuise en heures supplémentaires pour lui offrir tout le confort moderne. Bientôt, son salaire n'y suffit plus : le couple s'endette... Foncièrement bon mais inapte au bonheur, Peter est un vrai personnage fassbinderien. Les flash-back éclairent la personnalité de cet homme esclave de ses névroses…La suite

Un beau commentaire sur cette même page :

“…L'impression est étonnante: vu le sujet traité, on a l'impression que le film vient d'être tourné, tellement il est prémonitoire. Si on occulte les costumes et les décors, on est complètement dans notre époque. On pense à "Pierre et Paul" de René Allio avec Pierre Mondy, qui date, lui, de 1969. Les thèmes traités sont les mêmes: un jeune homme épouse une jeune femme dont il est très amoureux. Il est maçon, sa femme, très rapidement enceinte, ne travaille pas. Pour faire plaisir à sa femme, car, comme il le répète souvent, il veut qu'elle puisse bénéficier des plus belles choses comme les autres, il utilise et multiplie les possibilités de crédit que lui offrent les banques et, petit à petit, de fil en aiguille, il sombre dans les difficultés financières. Qui a parlé de "subprimes"? Evidemment l'histoire se terminera très mal, comme d'ailleurs "Pierre et Paul"….” La suite

Bonne lecture

Bon film

GA

 

Mardi 23 octobre à 20h30


XIème FÊTE DU CINEMA D’ANIMATION
L’AMOUR C’EST GAI, L’AMOUR C’EST TRISTE
théâtre d’Orléans
soirée organisée par l’APAC et CICLIC

AU POIL  ::: Hélène Friren / France / 8 minutes / 2012 / ordinateur 2D / Parmi Les Lucioles Filmsaupoil
Quitté par sa petite amie, Pierre décide de remplacer son poisson rouge emporté par la jeune fille. Dans une animalerie, il se retrouve nez à nez avec un hamster chauve un peu étrange. Une relation entre humanité et animalité va se nouer entre les deux êtres.
Lauréat de la Bourse des Festival – Festival du Film Court – Villeurbanne 2010
MATIERES A RÊVER  :::   Florence Miailhe / France / 6 minutes / 2009 / peinture sur verre / Paraiso Production Diffusion
matieresarever

Trouver matière à fantasmer dans la manière même de peindre. Matières à rêver s'improvise, comme on peut improviser, en amour, en fonction de sa fantaisie, de son partenaire, du temps qu'il fait, du lieu.

EDMOND ETAIT UN ÂNE   :::   Franck Dion / France, Canada / 15 minutes / 2012 / photos, ordinateur 2D/3D / Papy 3D, Office National du Film du Canadaedmond
Edmond est un petit employé qui travaille au service des archives d’une grande société. Personnage sans histoire, il mène une vie presque normale jusqu’au jour où ses collègues lui jouent un tour. Edmond découvre alors sa véritable nature.
Prix spécial du Jury – Festival International du Film d’Animation – Annecy 2012
FLAMINGO PRIDE   :::   Tomer Eshed / Allemagne / 6 minutes / 2011 / ordinateur 3D /HFF Konrad Wolf
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L’unique flamand rose hétérosexuel d’une colonie tente désespérément de trouver l’amour.
Meilleur Court Métrage – Short Short Film Festival and Asia – Tokyo 2012

MIRABELLA   :::   Pierre-Adrien Lecerf / France / 8 minutes / 2005 / marionnettes / Mirabella Animationmirabella
Par un sortilège, un artiste entretient la jeunesse de son épouse. Alors qu'il vieillit inexorablement, l'amour qu'il porte à Mirabella les sépare au fil du temps.
Prix de l’animation – Festival Vidéo Orléans 2005

PAROLES EN L’AIR   :::   Sylvain Vincendeau / France / 8 minutes / 1995 / dessin sur papier / Folimage Studio
Parolesenl'airUn dimanche matin, un jeune homme se réveille. Il voit sa voisine d'en face pleurer. Sur une feuille, il écrit "Je vous aime". Il la plie pour en faire un avion qu'il lance par la fenêtre. L'avion virevolte et tombe dans un autre appartement. Il en lance ainsi plusieurs qui chaque fois tombent chez des gens très différents.
Nominé au Cartoon d’Or 1997
LA FEMME SQUELETTE   :::   Sarah Van Den Boom / France / 9 minutes / 2009 / ordinateur 2D/3D / Papy 3D
lafemmesqueletteUne jeune mère de famille épuisée et lassée par un quotidien sans grâce, pleure son amant américain perdu et rêve d'un ailleurs. En elle, la femme-squelette, tapie dans les profondeurs, attend d'être sauvée.
Présélectionné pour le César du Meilleur Film d’Animation 2010
STYRI   :::   Ivana Sebestova / Slovaquie / 16 minutes / 2007 / éléments découpés, ordinateur 2D / Feel Me Films
styriFin du printemps 1937... les habitants d'une station balnéaire se promènent en bord de mer, en attendant le concert d'une chanteuse populaire. La brise marine se mélange avec la vapeur des locomotives, les cris aigus de mouettes retentissent. Dans ce décor nostalgique, quatre personnages posent la trame d'un récit amoureux, tragique et mystérieux aux rebondissements multiples.
Prix spécial du Jury – Festival International du Film d’Animation d’Annecy 2007
LAVATORY/LOVESTORY   :::   Konstantin Bronzit / Russie / 9 minutes / 2007 / ordinateur 2D / Melnitsa Animation Studio
imageIl ne se passe rien là où l’on vit, alors on fait des opérations spéciales. Une dame-pipi seule et triste recherche l'âme soeur. Quelqu'un va-t-il poser un jour son regard sur elle ?
Nominé à l’Oscar du Meilleur Court Métrage d’Animation 2009

TRAM   :::   Michaela Pavlatova / France, République Tchèque / 8 minutes / 2012 / ordinateur 2D / Sacrebleu Production
imageC’est le train-train quotidien pour la conductrice du Tram. Comme chaque matin, les hommes montent pour aller au boulot, un par un, tous les mêmes, silencieux, gris, indifférents. Ce jour-là pourtant, au gré des secousses et des vibrations de la route, au rythme des tickets introduits dans le composteur, la conductrice s’émoustille et le véhicule s’érotise.
Cristal du Meilleur court métrage – Festival International du Film d’Animation - Annecy 2012
Bonne soirée
GA

Samedi 20 octobre 2012 à 20h30

Ce samedi un film italien

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IL GIOVEDI / Dino Risi /Italie 1963 /1h41 /Noir et blanc


Scénario : Franco Castellano, Giuseppe Maccia et Dino Risi  - Images : Alfio Contini
- Musique : Armando Trovaioli  -  Interpr. : Walter Chiari, Roberto Ciccolini, Michèle Mercier, Umberto d’Orsi, Milena Vukotic, Alice et Henen Kessler.

Résumé très condensé : Un raté passe une journée avec son fils, élevé dans le luxe par sa mère. Timidement, patiemment, ils s'apprivoisent mutuellement. Tendre et mélancolique, une petite perle oubliée dans la filmographie du grand Risi.

L’avis plus étoffé de l’APAC : image

Un jeudi de septembre à Rome. Un garçon de huit ans, Robertino, élevé par une gouvernante suisse, fait connaissance avec son père naturel, Dino, un homme endetté, entrenenu par sa maîtresse. Au fil de la journée, l’enfant et l’adulte finissent par se rapprocher.

Sorti en France seulement en 2011, ce « grand petit film » (Libération) nous entraîne au coeur de la parade de séduction d’un « tout sauf père » à l’égard de son petit garçon que les conditions d’une séparation à l’italienne ( nous sommes en 1963 et la loi sur la dissolution du mariage civil n’a été adoptée qu’en 1970) n’ont pas permis de voir depuis la naissance, ou presque. image

Respectant les 3 grandes règles de la comédie classique : unité de temps (un jeudi), de lieu (Rome), d’action (la quête de la paternité), Risi suit, au son d’une musique aux airs de comptine, la démarche à la fois pathétique et comique de ce père qui veut à tout prix apprivoiser son fils.
Deux figures inversées : celle de l’enfant sage, instruit, raisonneur, polyglotte, coincé dans une éducation aussi rigide que sa gouvernante, celle du père raté, hâbleur, séducteur, mais qui saura, en l’espace de 12 heures, recueillir l’intérêt de ce petit garçon et lui ouvrir un espace de liberté et de fantaisie que sa richissime mère ne lui accorde pas

Critique de Libé :

Images-1Giovedi, un très bon Risi

Il en est des cinéastes comme des peintres et des écrivains, ils ont des périodes fastes et d'autres qui le sont moins.
La période faste de Dino Risi est assurément située durant ce début des années 60, très exactement la première demi-décennie.
Il giovedi, que nous allons découvrir ces jours-ci dans deux salles à Paris, le Mac Mahon et le Reflet Médicis, vient trois ans après Una Vita Difficile, deux ans après Il Sorpasso (Le fanfaron) et la Marche sur Rome, un an après les Monstres…Pour lire la suite : ICI

 

 

imageDino Risi sur WIKIPEDIA

                   Sa filmographie



Bon film

GA

Samedi 13 octobre à 20h30 au Kid

Venez vous remonter le moral avec
VACANCES A PARIS
The Perfect Furlough  (La Permission Parfaite)

vacances a paris france
USA 1959 – 1h33- Scope couleurs


Réalisation : Blake Edwards - Scénario : Stanley Shapiro - Images : Philip H. Lathrop -Musique : Frank Skinner - Interpr. : Tony Curtis, Janet Leigh, Keenan Wynn, Linda Cristal, Marcel Dalio.


Pour remonter le moral des soldats dans une base militaire de l’Arctique, une psychologue suggère d’offrir au plus militant trois semaines de vacances à Paris, en compagnie d’une vedette de Hollywood.

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Cette délicieuse comédie de 1958 appartient à la toute première période de B. Edwards et précède de peu les grands chefs d’œuvre à venir (Diamants sur canapé, la Panthère rose…), mais on assiste là à la naissance d’un extraordinaire talent comique.

imageEn dépit d’un scénario assez faible et d’un temps de tournage très court, c’est une œuvre brillante et rythmée qui témoigne, de la part de son auteur, d’une maitrise et d’un sens du gag déjà fort net.

Le film témoigne aussi de l’affirmation des idées personnelles du cinéaste qui s’attaque à l’armée et aux militaires, révèle le vide du fantasme organisé et brocarde le star-system et Hollywood, ce grand distributeur de frustration.
On voit là comment un petit film de série, au départ sans prétentions, devient, dans les mains d’un cinéaste qui sait s’adapter aux contraintes, le lieu d’une remarquable expression.

 

Sur critikat.com :image

“L’entame est ébouriffante. Ça ne va pas fort, dans le cercle polaire. Cent-quatorze hommes se morfondent dans une base scientifique de l’armée américaine. Ils ne font plus leur travail, il se battent, s’ennuient, désespèrent. À l’état-major, on fait venir les services psychologiques, on cherche une solution. On la cherche sans jamais prononcer le fin mot du problème : le sexe. Plus précisément : le manque de sexe. Le film s’installe dans le cadre paillard et peu amène de la comédie trouffionne. Mais Edwards l’aborde par un tissage si subtil d’allusions et de sous-entendus, tant dialogués que visuels, qu’il le leste de toute sa lourdeur habituelle. Rarement a-t-on vu une aussi brillante mise en scène de la frustration sexuelle. L’image du caporal Paul Hodges (Tony Curtis) tirant à répétition, d’un geste mécanique, des fléchettes sur le poster grandeur nature d’une star de cinéma, sans jamais la toucher, est proprement savoureuse.”    Lire la suite

 

Sur telerama :image

Le film démarre couci-couça, malgré son pitch gentiment ahuri. Pour calmer la libido de soldats américains en mission pour un an dans l’Antarctique, des psychologues militaires, Janet Leigh en tête, ont l’idée la plus tordue qui soit : offrir à un seul des troufions la permission idéale (c'est le titre original, The Perfect Furlough), qu’il partagera – du moins en paroles – avec tous les autres. Et voilà Tony Curtis, qui s’est arrangé – d'une façon assez drôle – pour être tiré au sort, en vacances à Paris avec une starlette latina…
« On regrette amèrement que Blake n’ait pas mis son nom, ni Edwards son prénom sous le scénario de cette gentille ou banale, comme il vous plaira, comédie américaine. » Ce n’est pas moi qui l’écris, c’est JLG, alors critique aux Cahiers, qui s’emmêle ensuite les pinceaux dans des dialogues qu’il a un peu rêvés – ou encore plus probablement subis en VF… Signé Stanley Shapiro, déjà auteur pour Blake Edwards du un peu surcoté Opération Jupons, le scénario se borne à vouloir par tous les moyens mettre Tony Curtis dans le lit de la mignonne actrice, puis dans celui de Janet Leigh – que le comédien partageait de temps à autre, puisque les deux acteurs étaient à l’époque mariés.  Lire toute la page

Bon film

GA

Samedi 13 octobre à 14h30 à La Source

1962-2012 : Cinquantenaire de l’Algérie
L’ASLA, l’APAC,
les Amis du Monde Diplomatique,
et la Vie Nouvelle présentent,

 
Maison des Associations de la Source
5 Place Sainte Beuve
(Face au théâtre Gérard Philipe sur la dalle)

Une conférence-Débat
autour du dernier livre de
Mahmoud OURABAH, économiste,
ancien responsable planificateur du développement
ex-fonctionnaire du BIT,

« Premiers pas... Souvenirs autour du projet de développement de l'Algérie 1963-1980 »

Faisant partie de l’équipe de jeunes cadres chargés de donner naissance aux premiers projets pour le développement de l’Algérie indépendante, Mahmoud Ourabah va participer à l’élaboration de la stratégie économique de 1966.
En plein « réveil du monde arabe », le cinquantième anniversaire de l’indépendance, peut permettre de redonner vie à l’idée de développement grâce à une relecture de la stratégie de développement de l’Algérie, à la lumière de la mondialisation et du «printemps» de certains pays sud méditerranéens.

Mahmoud OURABAH dédicacera son dernier livre à l’issue du débat.

Libre participation aux frais