Samedi 30 novembre 2013 à 20h30 au KID

En partenariat

avec le CERCIL

L’APAC vous propose le film

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Australie/Allemagne/Royaume Uni
2012 – 1h49

Réalisation : Cate Sortland - Scénario : Cate Sortland et Robin Mukherjee, d’après le roman « La Chambre Noire » de Rachel Seiffert- Images : Adam Arkapaw - Interpr. : Saskia Rosendahl, Kai-Peter Malina, Nele Trebs, Ursina Lardi, Hans-Jochen Wagner

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*Fin avril 1945. L’Allemagne a perdu la guerre. La jeune Lore, 15 ans, et sa famille de dignitaires nazis doivent fuir. Les parents laissent à la garde de Lore sa sœur et ses trois frères. Ils prennent à pied le chemin de Hambourg où vit leur grand-mère et font la rencontre d’un jeune homme qui les prend sous sa protection, aidé de ses papiers de juif allemand, une caution anti-nazie pour les américains qui les contrôlent…


image*Deuxième long métrage de l’Australienne Cate Shortland, « Lore » est l’adaptation d’un livre de Rachel Seifert, jeune auteur germano-australien dont le travail porte sur la charge de la culpabilité et sa transmission. En l’espèce, la culpabilité du peuple allemand qui ne cesse de porter son poids d’ombre sur les (sur)vivants et les générations futures.
« J’aime l’idée que cette fille pense au début du film que son père est un héros de guerre et qu’elle réalise peu à peu qu’il a en réalité commis des crimes contre l’humanité » note la réalisatrice. « Elle doit se reconstruire et, à la fin du film, se sent comme dépossédée. J’aime aussi l’idée d’espoir qui nait de ce drame, parce qu’après cette ruine morale, elle est libre de repartir de zéro. »

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Ce qu’en dit critikat.com :

Avec l’histoire d’une adolescente qui, dans l’Allemagne de l’après-guerre, se retrouve seule à la tête d’une fratrie abandonnée, la réalisatrice australienne Cate Shortland interroge le poids de l’idéologie des parents sur l’innocence de leurs enfants. Lire la pageimage

Ce qu’en dit lemonde.fr :

"Lore" : les monstres ne sont jamais ce que l'on croit. Lire la page

Bon film

GA

Samedi 23 novembre 2013 au Kid : 20h30

L'avis du "Monde" : EXCELLENT

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LE POLICIER
Israël 2011 – 1h47


Réalisation/ Scénario :Nadav Lapid - Images : Shai Goldman - Interpr. : Yiftach Klein, Yaara Pelzig, Michael Mushonov, Menashe Noï, Michael Aloni, Gal Hoyberger.

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*Des policiers qui foncent sans réfléchir, des révolutionnaires qui oscillent entre détermination suicidaire et velléité…
* « Le Policier » a été montré pour la 1ère fois en juillet 2011 au Festival de Jérusalem, à l’aube de la « Révolution des tentes », sorte de version israélienne des Indignés. En montrant des révolutionnaires contemporains (on pense à la Bande à Baader des années 70), le film a inquiété les autorités qui, pour ne pas inciter la jeunesse à un activisme violent, l’a interdit aux moins de 18 ans.

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*Une fois de plus, le cinéma israélien va très au-delà des récits et des images véhiculés par les médias. Pas de conflit israélo-palestinien ici, ou seulement par allusions. Car, même en Israël, la vie intime sociale et politique ne se réduit pas à un seul sujet, si important soit-il. La force singulière du film consiste à montrer que la société israélienne est autant menacée par elle-même, ses propres aveuglements que par l’Autre (le Palestinien, l’Arabe, le Musulman).
Et si la société israélienne est parfois aveugle, « le Policier » serait plutôt du genre extralucide, tant par le scénario que par le style, avec ses cadrages tranchants et sa lumière limpide.
Le film a obtenu le « prix spécial du jury » au Festival de Locarno 2011.

Sur lemonde.fr :

"Le Policier" : en Israël, le film qui fait voler le consensus en éclats…Le Policier est un film lapidaire. Dès les premières secondes, on est frappé par la rigueur tendue de la mise en scène. Des plans parfaitement composés, habités par des corps musclés, nerveux, prêts à bondir à la moindre provocation. Hommes-machines, ivres de leur virilité, fanatiques du drapeau. Ce sont les membres d'une brigade d'élite de la police israélienne…. La page ici

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Sur cinecdoche :

La société israélienne est souvent présentée au cinéma comme un bloc homogène, uni face à l’ennemi palestinien. Un mythe que Nadav Lapid, jeune réalisateur israélien, démonte dans Le Policier, film poignant qui révèle les dessous de cette unité.

Le Policier est l’histoire d’une confrontation. Entre Etat et terroristes, entre un homme et une femme, entre riches et pauvres, entre révolutionnaires et policiers. À travers les deux groupes qu’il met en scène – une unité anti-terroriste et un groupe de jeunes terroristes – Nadav Lapid dresse le portrait d’une société fracturée socialement, dans laquelle les mythes sont des instruments de propagande utilisés pour cacher une sombre réalité. Deux blocs irréconciliables qui forment les deux chapitres de son film – un montage parallèle aurait été inapproprié dans la mesure où aucun pont ne peut être dressé entre les deux entités. La confrontation, inéluctable, n’a ainsi lieu que dans les dix dernières minutes, final aussi brillant que dramatique. La suite

imageLes inrocks :

Axiome connu depuis une quinzaine d’années : le cinéma israélien se porte aussi bien que le pays va mal.

Démonstration magistrale en trois mouvements par Nadav Lapid : Le Policier est un grand film sur une société qui ne va pas bien. La suite

Marianne :

Pour mesurer l’audace et le courage que Nadav Lapid a dû déployer pour écrire et réaliser le Policier, il faut à chaque image se répéter que c’est bien un film israélien. Yaron (Yiftach Klein) est beau. Costaud. Il est policier d’élite à Tel-Aviv. Une camaraderie virile le lie à ses compagnons. Yaron va être père pour la première fois, on le voit masser longuement les cuisses, le beau ventre nu et rond de sa femme. Mais l’érotisation est plutôt celle du corps de ces jeunes hommes, de leurs armes pointées comme un prolongement de leur sexe. La caméra privilégie les gros plans, on est proche de ces garçons sportifs et rieurs. Même si l’on devine que l’entrainement, la traque obsessionnelle de « l’ennemi de l’extérieur » ne sont pas jeux d’enfant. Justement, il y a eu une bavure dans leurs rangs, un procès s’annonce. Un des membres de l’unité est malade. Cancer. Le groupe décide qu’il va tout prendre sur lui. Il accepte. Condamné pour condamné… Le Policier est pourtant bien un film israélien. La page

Bon film

GA

Samedi 16 novembre 2013 à 20h30 au Kid

Trois films d'un grand comique du cinéma burlesque, redécouvert il y a peu.

LES FOLLES INVENTIONS DE M. BRICOLO

Film en N&B

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Charley Bowers – Etats-Unis

1926-27 – 1h08 -

1/ Non, tu exagères - (Now you tell one) - 1926 – 23’
2/ Bricolo inventeur - (Many a slip) - 1927 – 22’
3/ Le Roi du Charleston - (Fatal Foot steps) - 1926 – 23’


Après avoir travaillé dans le dessin animé, Charley Bowers, brillant technicien du cinéma, s’est reconverti dans le burlesque en prenant pour modèle de jeu l’impassibilité de Buster Keaton. Mais sa particularité était de mélanger burlesque et animation image par image.
imageEn faisant intervenir dans ses histoires des sapins de Noël qui poussent sur une brouette, des chaussures qui marchent toutes seules et des bactéries qui ressemblent à des lutins, Bowers a inventé le burlesque surréaliste.
Autant le réalisateur qui l’assiste se montre sans génie, autant chaque gag contenant un trucage est surprenant, imaginatif, voire délirant. Bowers est à part dans le monde du cinéma burlesque et ses films sont des sortes de manifestes d’une fantaisie du quotidien.

 

Qui était donc ce Charley Bowers ?

“…Ce qui est amusant, c’est la découverte de Charley Bowers. Deux films ont été retrouvés en France : « Pour épater les poules » et « Non tu exagères ». Ces deux copies sont retrouvées à la cinémathèque de Toulouse par son fondateur, Raymond BORDES, et le personnage principale s’appelle Bricolo. C’est le nom que l’on avait donné en français àCharley Bowers mais personne ne le savait. Ces films de Bricolo ont été présentés comme des trucs un peu bizarres : mais qui est ce Bricolo ? Pendant quelques années, on ne savait vraiment pas qui était ce Bricolo. Et puis un jour lisant uimagene revue corporative, ces magazines envoyés chaque semaine aux exploitants de cinéma, Raymond BORDES voit marqué Charley Bowersdans « Bricolo inventeur ». Enfin un nom mis sur ce personnage de Bricolo ! Alors, il y a eu une sorte de tsunami, et tout le monde a cherché à en savoir plus. A la Librairie du Congrès, on a retrouvé des affiches, des petits trucs promotionnels sur le personnage de Bricolo. Puis, la grande explosion du personnage de Charley Bowers a eu lieu au festival d’Annecy, en 1976, où ont été présentés les deux films et demi de Bricolo qui à l’époque survivaient dans le cadre d’une coproduction entre le festival d’Annecy et la cinémathèque de Toulouse.” Pour en savoir beaucoup plus : clic !

Le film aurait dû être projeté le 19 janvier 2013 : il n’est jamais trop tard pour bien faire !

Bon film

GA