Samedi 19 mars 2016 à 20h30 au KID

Un film d'animation de Bill Plympton :
Cheatin’


Etats-Unis 2013 – 1h16

Réalisation/Scénario: Bill Plympton
Musique : Nicolas Renaud

*Entre Jake et Ella, c’est fusionnel. Un amour passionnel né d’un coup de foudre, menacé par une garce vipérine qui aimerait bien mettre la main sur le beau Jake…

*On ne peut regarder un film de Plympton sans se sentir happé par une spirale vertigineuse de couleurs, de traits, de formes, de borborygmes et de musique.

Bouches, yeux, langues, corps, muscles, mais aussi paysages, maisons, voitures (et même grille-pain), avec un art consommé de la caricature et du grotesque, Plympton reconfigure les personnages et les décors au gré de leurs pulsions. C’est là ce qui traverse l’ensemble de son film et lui sert de carburant. Amour, désir, sexualité, puis jalousie, désespoir, douleur, haine : les deux amants de cette Amérique profonde passent par toutes les couleurs de cette palette intérieure.

Chaque étape de ce déchaînement passionnel donne naissance à une nouvelle trouvaille visuelle, faisant du film une merveille d’inspiration graphique.

Une bande annonce convaincante !


Bon film
GA

Samedi 12 mars 2016 à 20h30 au KID

l'APAC vous propose :


Royaume Uni/Philippine-2012-1h55

Réalisation : Sean Ellis -  Scenario : Sean Ellis et Frank E. - Flowers - Images : Sean Ellis - Musique : Robin Foster - Interpr. : Jake Makapagal, Althea - Vega, John Arcilla, Ana Abad-Santos, Miles Canapi, Moises Magisa




*Planteur de riz misérable dans la campagne philippine, Oscar Ramirez tente sa chance en emmenant femme et enfants à Manille. Après avoir essuyé les arnaques qui guettent les vaincus de l’exode rural, il décroche un emploi plutôt bien payé mais qui attire peu de candidats : le métier de convoyeur de fonds, dans cette ville sous amphétamines, est l’un des plus dangereux du monde. Mais un collègue aguerri et un peu trop sympathique va lui servir de guide.

Réalisateur et auteur de ce brillant scénario mi-social, mi-policier, à la fin inattendue, le Britannique Sean Ellis sait aussi nous parler du pays qui accueille son histoire. Acteurs locaux, conseillers philippins, nombreux repérages pour comprendre les ambiances de rue, la géographie locale, la logique de survie des plus faibles. Sa peinture des méchants et des profiteurs comme des simples embarqués dans cet enfer d’argent et de violence laisse surnager la dignité. A l’image de Mai, l’épouse d’Oscar, qui se prostitue pour gagner un toit, mais reste souverainement détachée de la corruption ambiante.
Jean-François Julliard (Le Canard Enchaîné)



Les étoiles d'allociné : ICI

Une critique de libé :
Au-delà de cette mise en place très larmoyante où l’on assiste, au rythme d’une sévère désillusion toutes les cinq minutes, au glissement progressif de cette famille modèle dans le désarroi le plus total, Sean Ellis a la bonne idée de changer brutalement de braquet et même de genre. Du mélo académique, il passe au documentaire, réussissant là les meilleurs moments du film à travers des plans improvisés de foules compactes qui s’entrechoquent dans le chaos permanent des rues de Manille, ou des scènes au cœur des bidonvilles les plus déprimants vus au cinéma ces dernières années. Lire la page 

Bande annonce
     
   Metro Manila  
   Metro Manila Bande-annonce VF  

Bon film
GA

Samedi 5 mars 2016 à 20h30 au KID

Ce samedi 5 mars,
 c'est un film en espagnol (vost) :
Aquì y allà

Espagne/U.S.A./Mexique 2012–1h50

Réalisation: Antonio Mèndez Esparza
Scenario : Antonio Mèndez Esparza
Images : Barbu Balasoiu
Interpr.: Pedro de los Santos Juarez, Teresa Ramirez Aguirre, Lorena Guadalupe Pantaleòn Vàsquez, Heidi Laura Solano Espinoza, Nestòr Tepetate Medina, Carolina Prado Angel

*Après avoir travaillé plusieurs années aux Etats Unis, Pedro rentre dans son village au Mexique. Il retrouve sa femme et ses deux filles qu’il n’a pas vu grandir. Son souhait est désormais de rester chez lui, de renouer avec ses filles et de vivre de sa passion : la musique.
*L’introduction du film laisse augurer une chronique sociale austère, mais rapidement les poncifs redoutés disparaissent. Il est bien question d’une redécouverte mutuelle : après ces longues années de séparation, Pedro et ses filles doivent se ré apprivoiser. Question d’un rêve aussi : gagner sa vie en chantant l’amour. Quand il fait écouter à ses filles le disque qu’il a enregistré aux E.U., le rire qui les prend est empreint de cette moquerie gentille, mêlée de fierté, typique des rapports familiaux. Le film est riche de ces instants de vie simples et précieux qui rendent les personnages irrésistiblement attachants.
La qualité de jeu des comédiens, des amateurs qui interprètent des personnages très proches d’eux, donne le sentiment de partager quelque chose avec eux. Et l’intérêt grandit à mesure que les enjeux dramatiques se précisent : l’argent venant à manquer, Pedro devra-t-il quitter sa famille pour lui assurer un avenir meilleur ?
Evitant les clichés, Mèndez Esparza réussit là un film chaleureux sur la famille, la tendresse, l’espoir.


Chronique lumineuse et sereine d’une modeste famille mexicaine.
Comme dans certains grands films réalistes, la vie même des interprètes fournit ici une partie de la matière du récit.

Antonio Mendez Esparza, l'auteur de Aqui y alla, remarquable premier long-métrage, est un voyageur. Né et élevé à Madrid, il est allé vivre plusieurs années à NewYork, où il a étudié le cinéma à l'université de Columbia, puis à Mexico. Coproduit aux Etats-Unis et en Espagne, tourné au Mexique, son film lui ressemble, en étant à la fois, comme son titre l'indique, "ici et ailleurs".

Une bande annonce :
     
   Ici et là-bas  
   
Bon film
GA