Après « Le déjeuner du 15 août », Di Gregorio retrouve son alter ego attachant, plongé, cette fois-ci, en pleine crise de la soixantaine, dans :
GIANNI ET LES FEMMES
Gianni e le donne
Italie - 2010 – 1h30 – Couleurs
Réalisation : Gianni di Gregorio - Scénario : Gianni di Gregorio et Valerio Attanasio - Images : Gogò Bianchi - Musique : Ratchev et Carratello - Interpr. : Gianni di Gregorio, Valeria de Franciscis Bendoni, Alfonso Santagata, Elisabetta Piccolomini, Valeria Cavalli, Aylin Prandi
- Après le succès public et critique de son précédent film, Di Gregorio signe une œuvre dans la même veine de semi-autofiction. Si le titre peut laisser craindre une comédie grivoise, il n’en est rien. Les femmes en question sont celles auxquelles il est tout dévoué (dont sa mère) et celles qu’il tente de séduire assez pathétiquement, sans vraiment croire en son succès. A travers les réactions des quelques personnages masculins, paumés face à des femmes belles et indépendantes, hautes en couleurs, Di Gregorio dessine une satire du machisme traditionnel italien.
En méditant sur l’avance de l’âge et son acceptation, sur la perte de confiance en soi, il mélange habilement humour et mélancolie. Il s’entoure d’une bande de comédien(ne)s qui débordent de naturel (dont l’hilarant personnage de sa mère) et contribuent grandement à parfaire sa description des relations humaines, avec beaucoup de modestie.
Ce qu’en dit Telerama : Son savoureux Déjeuner du 15 août, il y a deux ans, avait ressuscité le plaisir de la comédie italienne à l'ancienne, ironique mais chaleureuse : on y voyait un quinqua nonchalant, forcé de prendre soin d'une mère nonagénaire et de ses vieilles copines capricieuses... C'était le premier film tardif d'un ancien assistant et scénariste (de Gomorra, notamment), Gianni Di Gregorio, interprète d'un personnage principal à forte connotation autobiographique, l'oisiveté en moins. Lire la page
Ce qu’en dit le monde.fr : La première qualité de cette comédie est de rappeler qu'en Italie, il y a une autre manière d'aimer les femmes que celle de Silvio Berlusconi, qui était en plein "Rubygate" lorsqu'elle est sortie dans son pays d'origine. Tout en se moquant de ses concitoyens (et de lui-même), de ces mâles qui se teignent les cheveux ou filent voir une prostituée à Vespa, Gianni Di Gregorio pose un regard attendri sur la culture de son pays, sur ces vieux beaux qui refusent le passage du temps, ne se résignent pas à ne plus être regardés par les femmes, à être devenus transparents. Lire la page
Bon film
GA