Samedi 06 avril 2013 à 20h30 au Kid

Le dernier film de la saison, un film argentin :

L'HOMME D'À CÔTÉ

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(Le voisin que Le Corbusier n'avait pas prévu)

  Argentine 2009 – 1h42

Réalisation : Mariano Cohn et Gastòn Duprat - Scénario : Andrès Duprat - Images: Mariano Cohn et Gaston Duprat - Musique : Sergio Pangaro - Interpr. : Rafael Spregelburd, Daniel Aràoz, Eugenia Alonso, Loren Acuña, Ines Budassi, Jeronimo Carranza

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Dans la maison Curutchet, conçue par Le Corbusier en Argentine, un célèbre designer doit affronter des difficultés de voisinage. Entre humour grinçant et satire sociale, une vraie réflexion sur la place de l’art dans la société.

D’une banale histoire de conflit de voisinage, comme chacun peut en connaître, le duo de cinéastes argentins Cohn/Duprat réussit à tirer une œuvre hors du commun. A partir d’un scénario très élaboré, faisant la part belle à l’humour tout en développant une réflexion sur l’art et la société, l’histoire se raconte parfaitement en images.image

L’esthétique du film renvoie autant à l’architecture de la maison conçue par Le Corbusier, devenue décor principal du film, qu’au monde moderne et aux difficultés de communication qu’il engendre. Car, derrière les quiproquos, les malentendus, les oppositions des deux personnages principaux, se dessine une réflexion sur la place de l’art dans la société : l’art qui se voulait démocratique finit par être le bien non partagé d’une classe sociale privilégiée.

Ce qu’en dit lemonde.fr :

image "L'Homme d'à côté" : le bobo, la brute et Le Corbusier

Mauvais esprits, Mariano Cohn et Gaston Duprat entreprennent tout au long de L'Homme d'à côté de mettre en pièces ce rêve, dont il faut bien convenir que l'expression "bourgeois-bohème" lui va comme un gant. Dans l'exercice de la satire, ils font preuve d'une telle précision que leur film - malgré sa longueur excessive - atteint souvent des sommets comiques. Lire la page

 

 

L’homme d’à côté a reçu le Prix du Public aux 22èmes rencontres  des Cinémas d’Amérique Latine de Toulouse en 2010 et a récolté la même année pas moins de cinq "Premios Sur" équivalent argentin des Oscars (Meilleur film, Meilleurs réalisateurs, meilleur acteur, meilleur espoir masculin et meilleure musique originale).

 

L’homme d’à côté traite du rapport humain au niveau le plus direct d’homme à homme, sans que des institutions puissent intervenir pour le parasiter. Ainsi, le propos est plus fort pour parler des individus : "Nous voulions raconter un conflit où ni la justice ni la police ne peuvent  intervenir. Ici tout doit se régler à l’amiable, d’homme à homme. (...) [Les personnages] prennent conscience d’eux-mêmes dans le regard de l’autre et c’est là que commencent les problèmes. Le film est comme une boule de neige : un léger conflit s’amplifie petit à petit jusqu’à un final inattendu", expliquent les réalisateurs.

Le film parle de deux univers qui se confrontent à travers les deux protagonistes : "Leur personnalité, leur culture et leur langage sont à l’opposé. Victor, avec sa séduction amicale et sa voix suave, est plein de détermination et de tempérament. En revanche, Leonardo, qui a pourtant un grand aplomb et même une certaine arrogance dans son travail, n’arrive pas à se faire respecter dans la vie. C’est le cas avec sa femme qui le domine et sa fille qui ne l’écoute pas. S’il cherche à s’affirmer, il est finalement très faible dans la négociation." Lire la page

Sur la maison Curutchet

Bon film

G A