Un film sur l'humanité
dans des situations extrêmes
Kyatapira
Japon 2010 – 1h25
Réalisation : Kôji Wakamatsu
Scénario : Hisako Kurosawa, Deru Deguchi et Takahito Obinata
Image : Reiji Okubo
Musique : Sally Kubota et Yumi Okada
Interpr. : Shinobu Terajima, Shima Ohnishi, Ken Yoshizawa, Keigo Kasuya, Emi Masuda
Que faire d’un soldat après la guerre ? Pour cet officier japonais de retour dans son village, ce sera à la fois un dieu et une relique. C’est d’autant plus évident que l’homme a laissé sur le champ de bataille la moitié de son visage et ses quatre membres. Devenu un encombrant objet de dévotion, l’homme-tronc a pourtant encore ses désirs et ses exigences ainsi que le démontre la soumission obligée de son épouse.
Avec « Le Soldat Dieu » Wakamatsu règle sans ménagement ses comptes avec le nationalisme d’extrême-droite de son pays dans les années 30 et 40. Par le biais de ce couple régi par des rapports de pouvoir ambigus, il illustre pleinement le reniement et l’écrasement des individualités par un système totalitaire.
L’actrice Shinobu Terajima a reçu le Prix d’Interprétation Féminine au Festival de Berlin 2010
Critique de Rue89 :
Les films de Koji Wakamatsu, un réalisateur japonais hors norme, laissent rarement indifférent. Après le puissant « United Red Army » l'an dernier, consacré à la dérive violente d'une frange de l'extrême gauche japonaise, il explore un autre pan de l'histoire japonaise avec « Le Soldat Dieu » : le nationalisme nippon de la Seconde Guerre mondiale. Qui nous laisse K.-O. Suite