Samedi 11 février 2012

Un film sur l'humanité

dans des situations extrêmes

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Kyatapira
Japon 2010 – 1h25

Réalisation : Kôji Wakamatsu
Scénario : Hisako Kurosawa, Deru Deguchi et Takahito Obinata
Image : Reiji Okubo
Musique : Sally Kubota et Yumi Okada

Interpr. : Shinobu Terajima, Shima Ohnishi, Ken Yoshizawa, Keigo Kasuya, Emi Masuda

 Le Soldat dieu : photo Koji Wakamatsu
Que faire d’un soldat après la guerre ? Pour cet officier japonais de retour dans son village, ce sera à la fois un dieu et une relique. C’est d’autant plus évident que l’homme a laissé sur le champ de bataille la moitié de son visage et ses quatre membres. Devenu un encombrant objet de dévotion, l’homme-tronc a pourtant encore ses désirs et ses exigences ainsi que le démontre la soumission obligée de son épouse.

Le Soldat dieu : photo Koji Wakamatsu


Avec « Le Soldat Dieu » Wakamatsu règle sans ménagement ses comptes avec le nationalisme d’extrême-droite de son pays dans les années 30 et 40. Par le biais de ce couple régi par des rapports de pouvoir ambigus, il illustre pleinement le reniement et l’écrasement des individualités par un système totalitaire.
L’actrice Shinobu Terajima a reçu le Prix d’Interprétation Féminine au Festival de Berlin 2010

Le Soldat dieu : photo Koji Wakamatsu

Critique de Rue89 :

Les films de Koji Wakamatsu, un réalisateur japonais hors norme, laissent rarement indifférent. Après le puissant « United Red Army » l'an dernier, consacré à la dérive violente d'une frange de l'extrême gauche japonaise, il explore un autre pan de l'histoire japonaise avec « Le Soldat Dieu » : le nationalisme nippon de la Seconde Guerre mondiale. Qui nous laisse K.-O.  Suite

Critique Le Monde.fr :
"Le Soldat dieu" : misère et infamie du militarisme japonais
En mai 2009, on découvrait en France United Red Army, du réalisateur japonais Koji Wakamatsu. Un terrifiant bilan de la radicalisation de l'extrême gauche japonaise au début des années 1970, de l'impasse politique où mena son passage à la lutte armée et du quasi-suicide collectif qui s'ensuivit. Le film fit une certaine sensation et ramena soudain à la lumière son réalisateur, ex-yakuza, qui devint dans les années 1960 une des figures de proue de la sédition cinématographique, sous les auspices de la violence érotique et de la critique de l'aliénation sociale. Suite
 
 
Bon film
G.A.