Ce samedi un film italien
IL GIOVEDI / Dino Risi /Italie 1963 /1h41 /Noir et blanc
Scénario : Franco Castellano, Giuseppe Maccia et Dino Risi - Images : Alfio Contini
- Musique : Armando Trovaioli - Interpr. : Walter Chiari, Roberto Ciccolini, Michèle Mercier, Umberto d’Orsi, Milena Vukotic, Alice et Henen Kessler.
Résumé très condensé : Un raté passe une journée avec son fils, élevé dans le luxe par sa mère. Timidement, patiemment, ils s'apprivoisent mutuellement. Tendre et mélancolique, une petite perle oubliée dans la filmographie du grand Risi.
L’avis plus étoffé de l’APAC :
Un jeudi de septembre à Rome. Un garçon de huit ans, Robertino, élevé par une gouvernante suisse, fait connaissance avec son père naturel, Dino, un homme endetté, entrenenu par sa maîtresse. Au fil de la journée, l’enfant et l’adulte finissent par se rapprocher.
Sorti en France seulement en 2011, ce « grand petit film » (Libération) nous entraîne au coeur de la parade de séduction d’un « tout sauf père » à l’égard de son petit garçon que les conditions d’une séparation à l’italienne ( nous sommes en 1963 et la loi sur la dissolution du mariage civil n’a été adoptée qu’en 1970) n’ont pas permis de voir depuis la naissance, ou presque.
Respectant les 3 grandes règles de la comédie classique : unité de temps (un jeudi), de lieu (Rome), d’action (la quête de la paternité), Risi suit, au son d’une musique aux airs de comptine, la démarche à la fois pathétique et comique de ce père qui veut à tout prix apprivoiser son fils.
Deux figures inversées : celle de l’enfant sage, instruit, raisonneur, polyglotte, coincé dans une éducation aussi rigide que sa gouvernante, celle du père raté, hâbleur, séducteur, mais qui saura, en l’espace de 12 heures, recueillir l’intérêt de ce petit garçon et lui ouvrir un espace de liberté et de fantaisie que sa richissime mère ne lui accorde pas
Critique de Libé :
Giovedi, un très bon Risi
Il en est des cinéastes comme des peintres et des écrivains, ils ont des périodes fastes et d'autres qui le sont moins.
La période faste de Dino Risi est assurément située durant ce début des années 60, très exactement la première demi-décennie.
Il giovedi, que nous allons découvrir ces jours-ci dans deux salles à Paris, le Mac Mahon et le Reflet Médicis, vient trois ans après Una Vita Difficile, deux ans après Il Sorpasso (Le fanfaron) et la Marche sur Rome, un an après les Monstres…Pour lire la suite : ICI
Bon film
GA